COMPTEUR

samedi 16 octobre 2010

CHAPITRE 01 de mon livre : COURIR POUR LE PLAISIR OU POUR PROGRESSER, par gérard MARTIN

CHAPITRE 01 de mon livre : COURIR POUR LE PLAISIR OU POUR PROGRESSER, par gérard MARTIN

LES GRANDS PRINCIPES FONDAMENTAUX
tout ce qu’il est indispensable de savoir pour développer ses capacités en course à pied, que ce soit uniquement pour le plaisir de courir ou avec un objectif de compétition.
La course à pied est le sport de base, qui permet d’améliorer son endurance, mais aussi sa vitesse et sa résistance à l’effort, en fonction de ses qualités, de sa motivation et de ses objectifs qui peuvent évoluer au fur et à mesure de la mise en place de sa pratique.
De plus en plus de personnes, de tous âges, décident un jour à se mettre à courir, mais ils ont besoin de savoir comment débuter sans commettre d’erreurs et surtout de développer ses propres qualités physiques en rapport avec un niveau de base très précis, car il ne faut jamais partir sur des rythmes trop élevés, qui ne correspondent pas avec sa valeur réelle du moment.
Avant de commencer, il y a donc lieu de tester ses capacités concernant sa vitesse de base, sur 100 mètres, sa résistance sur un 400 mètres, soit un tour de piste d’athlétisme (se renseigner sur la distance de la piste), ainsi que son endurance sur un effort de 6 minutes, qui peut être un 1000 m, un 1200 m, un 1500 m, un 1600 m (4 tours) ou un 2000 m , suivant le niveau de la condition physique de chacun.
Chacun peut avoir une idée assez fidèle de sa vitesse maximale aérobie (V.M.A.), ainsi que 2 autres vitesses, celle sur 100 m et celle sur 400 m, qui sont des indications précieuses pour bien débuter un programme d’entraînement, qui permettra de courir en fonction de son objectif, soit courir pour le plaisir et progresser tranquillement, sans souffrance particulière, soit courir pour développer ses qualités intrinsèques en vue de faire de la compétition.
Il est très important de bien définir son option, afin de ne pas se tromper de cible, en sachant que lorsque l’on débute, ce n’est pas avec l’idée de devenir champion olympique, ni même champion de France, ni champion de son département, il faut en premier lieu, apprendre à bien courir, suivant sa valeur précise, les premiers mois doivent être réservés à l’apprentissage, à la connaissance des principes fondamentaux, qui permettent une bonne pratique en harmonie avec son idée de départ.
Dans les prochains chapitres, nous aborderons les différentes pratiques, de celle du débutant qui veut avant tout se faire plaisir et parfaire sa condition physique, au coureur plus ambitieux qui se destine à la compétition, jusqu’au coureur qui souhaite aller jusqu’à son maximum selon son potentiel, car il est évident que chacun possède ses propres limites, ce que nous expliquerons également.
CHAPITRE 1.
LES GRANDS PRINCIPES FONDAMENTAUX.
Avant de débuter un entraînement en course à pied, il faut en connaître les grands principes, à savoir : L’endurance fondamentale : cette allure est capitale, elle correspond à une vitesse que vous pouvez maintenir longtemps, au niveau de vos pulsations cardiaques, c’est 65 à 70 % de votre fréquence cardiaque maximale réelle, pas théorique. La FCM théorique, qui est une moyenne sur l’ensemble de la population, est de 220 moins votre âge pour les hommes et 225 moins votre âge pour les femmes, mais chacun doit connaître sa fréquence cardiaque maximale, en courant sur un rythme très élevé durant plusieurs minutes, l’idéal étant de faire cet effort en termiinant en côte et en accélérant au maximum. En principe on arrive pas très loin de sa FCM, à quelques pulsations près, c’est de l’ordre de 4 à 6 pulsations, surtout après 4 à 6 minutes intensives, terminées par un sprint. Naturellement, il faut réaliser ce test, après quelques entraînements en endurance, et pour les plus de 40 ans, après une consultation médicale afin d’obtenir le feu vert d’un médecin, qui vous aura ausculté avec sérieux.
COMMENT BIEN REALISER VOTRE TEST.
Il vous faut faire un bon échauffement, d’une quinzaine de minutes, ponctué par une accélération sur une centaine de mètres, ensuite démarrer à bonne allure et accélérer progressivement jusqu’à 4 minutes de course, à partir de ce moment, il vous faut encore accélérer toujours progressivement pour atteindre une vitesse maximale que vous ne pouvez maintenir beaucoup plus longtemps, terminez par un sprint, en côte de préférence, durant une centaine de mètres. Dès la fin de votre test sur 5 ou 6 minutes, prenez votre pouls, sur 6 secondes et multipliez par 10, si vous ne possédez pas de cardio - fréquencemètre, le mieux étant d’en avoir un, car plus précis et instantané durant l’effort et surtout il vous permet de pouvoir trottiner juste après votre sprint, de manière à ne pas vous arrêter brutalement, au risque de faire un malaise qu’il vaut mieux éviter, en continuant à décélérer progressivement sur une à 2 minutes.
Avec cette donnée assez proche de la réalité de votre FCM, vous allez pouvoir programmer vos séances correctement en fonction de votre capacité cardiaque, si vous avez enregistré 200 pulsations, votre endurance fondamentale se situera à 140 pulsations, soit à 70 % de votre FCM, ce sera votre allure de base pour tous vos footings et cela devra représenter 70 à 80 % de votre entraînement hebdomadaire. Pour le reste il s’agira de courir en endurance active, entre 75 et 85 % de votre FCM, avec très peu de résistance au delà de 90 % de FCM, surtout pour les débutants, qui devront patienter quelques semaines avant de courir sur des rythmes plus élevés, 95 % de FCM.
Le second principe fondamental, concerne la vitesse maximale aérobie, VMA, c’est la vitesse à laquellle nous sommes à la limite de l’équilibre d’oxygène, au delà de cette vitesse nous sommes en déficit d’oxygène et nous ne pouvons maintenir cette vitesse plus longtemps, le record du monde du 3000 mètres en 7’20" détenu par KOMEN, correspond à la VMA de ce champion d’exception. Ainsi on ne peut tenir sa vitesse maximale aérobie, que durant 6 à 8 minutes, il est important de bien situer cette valeur pour chacun d’entre nous, afin de mieux cibler nos vitesses lors de nos séances de résistance.
Il est primordial d’effectuer un test sur 1000 m ou sur 1200 m, 1500 m , 1600 m ou 2000 m, suivant le niveau auquel on appartient. Un débutant qui court à 10 km/heure se contentera de courir un 1000 m autour des 6 minutes, un autre capable de courir à 15 km/heure, fera un 1500 m toujours autour des 6 minutes, et d’autres coureurs plus performants pourront courir un 2000 m à 18 km/heure en 6’40" etc... Le principe étant de courir le plus régulièrement possible durant 5 à 7 minutes, en essayant de terminer plus vite sur les derniers hectomètres (400 m), logiquement lors de ce sprint terminal, nous ne sommes pas très éloignés de notre FCM, à quelques pulsations près, mais plus l’effort est intense et proche de celui d’une compétition, plus on risque d’atteindre sa FCM.
Si on souhaite progresser, il faut faire évoluer cette VMA, l’entraînement bien équilibré et régulier nous permet de faire baisser nos pulsations cardiaques à l’effort, ainsi qu’au repos, plus on est capable de courir en endurance fondamentale avec des pulsations de plus en plus basses pour une vitesse identique, et plus nos différents seuils ainsi que notre VMA, augmenteront, ce qui permet de courir plus vite sur de courtes distances inférieures à 6 minutes d’effort et par voie de conséquence sur des durées plus longues à condition de suivre un entraînement spécifique à chaque distance, 10 km, 1/2 marathon et marathon, nous aborderons le cas du 100 km, dans un autre chapitre.
Il y a d’autres moyens de progresser, en améliorant ses capacités physiques, la puissance des jambes, la technique de course et l’économie d’énergie, on peut améliorer sa force de propulsion, ainsi on augmente la longueur de ses foulées, ainsi que la fréquence, pour un gain en vitesse. La technique de course a également son importance, une meilleure réaction du pied au sol, un dynamisme plus efficace, on ne s’écrase pas sur ses appuis, qui deviennent plus toniques, on ne perd pas de temps dans les airs non plus, tout l’effort est consacré à la poussée vers l’avant, avec une économie d’énergie qu’il faut aussi travailler, on ne doit pas se crisper, rester le plus relâché possible, afin de ne pas gaspiller son énergie qu’il faut canaliser tout au long de sa course, avec la capacité d’accélérer pour le sprint final.
L’amélioration des qualités mentales, permet aussi de progresser, la motivation, la confiance en soi, la volonté sont autant de qualités à développer qui permettent d’atteindre son potentiel optimum, étant bien entendu qu’il y a bien une limite que l’on ne pourra jamais dépasser, nous avons une marge de progression, mais celle ci ne peut en aucun cas, être illimitée, nous en reparlons ultérieurement.

CHAPITRE 02 : les allures utiles

CHAPITRE 02 : les allures utiles

L’endurance, la résistance et la vitesse
les différentes allures de course, de l’endurance fondamentale aux allures de compétition.
La première allure est l’endurance fondamentale, c’est le footing d’échauffement, la longue sortie à 65/75 % de sa fréquence cardiaque maximale, c’est une allure confortable qui permet de courir une heure ou plus, mais un débutant se contentera de 10 minutes, puis 20 minutes, 30 minutes, en alternant avec de la marche rapide, afin de rester dans cette plage 65 à 75 % de FCM.
L’endurance fondamentale doit représenter 60 à 70 % de la totalité de votre entraînement hebdomadaire, c’est votre rythme de footing pour vos échauffements, ainsi que vos récupérations, avant et après chaque séance de résistance. Ce rythme, permet d’augmenter considérablement vos mitochondries, ces petites cellules ou plus précisemment ces "organites", qui contiennent votre sang qui transportent les globules rouges, peuvent être multipliées par 3 ou 4, l’avantage n’est donc pas négligeable, bien au contraire, il est primordial pour une meilleure oxygénation de votre organisme. Il ne faut donc pas se dire, que courir lentement ne sert à rien, c’est faux, il faut au contraire savoir courir lentement afin de pouvoir courir plus vite, de plus la récupération fait partie intégrante d’un programme équilibré et efficace, il n’y a pas de bon programme sans endurance fondamentale, en assez grande quantité, surtout pour les marathoniens et pour les débutants.
L’endurance active est comprise entre 75 et 88 % de votre FCM, votre allure marathon est comprise dans cette fourchette, selon le niveau de pratique, elle se situe entre 80 et 85 % de votre FCM ou entre 75 et 80 % de votre VMA. C’est également une vitesse qu’il faut travailler, c’est assez confortable, puisque c’est ce que l’on peut tenir durant 2 ou 3 heures et davantage, ainsi courir 3 ou 4 fois durant 10’, 12’, 15’ en endurance active permet d’améliorer sa capacité d’endurance.
Au delà de cette vitesse, il y a votre allure 1/2 marathon, aussi appelée "seuil", cette vitesse spécifique, vous permet de tenir un meilleur pourcentage de votre VMA, il est donc important de courir sur cette allure qui vous prépare idéalement au 1/2 marathon. A ce rythme, vos pulsations sont de 90 % de votre FCM, c’est aussi ce que l’on peut supporter durant 21 kilomètres pour les coureurs chevronnés, 85 % FCM pour les novices.
Ensuite, c’est l’allure spécifique 10 km, qui correspond à 95 % de FCM, toujours pour les plus expérimentés, 90 % pour les débutants qui n’ont pas encore développé leur potentialité cardiovasculaire. Au delà de ces vitesses, il reste l’allure qui correspond à votre VMA, que vous pouvez tenir entre 6 et 8 minutes, en compétition, mais qu’il vaut mieux réaliser sur des 300 m ou des 400 mètres maximum, au delà de ces distances il y a lieu d’appliquer un pourcentage à votre VMA, 98, 95, 92 % , nous en reparlerons en détail. Pour les 200 m, 150 m ou 100 m , vous pouvez courir bien au delà de votre VMA, à 102, 105 voire 110 %. Bien entendu, les récupérations pour chacune des séances doivent être adaptées à votre niveau de pratique et votre capacité de récupération, elle ne peut être la même pour tous, nous consacrerons un article complet, aux détails de ces séances, suivant les niveaux.
Toutes les allures sont importantes, c’est l’ensemble qui vous fera progresser, séance après séance, sans jamais oublier qu’il faut impérativement récupérer, ne pas cumuler des efforts trop rapprochés et varier le contenu des séances, tant au niveau des distances, que des intensités, chaque séance peut avoir un but différent, il n’est pas bon de produire à chaque fois, des efforts identiques, il faut éviter la saturation et les blessures, être préventif, il vaut mieux prévenir que guérir.
RECAPITULATION DES ALLURES D’ENTRAINEMENT. 1. endurance fondamentale, entre 65 et 70 % de FCM ou 60 à 65 % de VMA, cette allure concerne toutes vos récupérations, ainsi que vos footings des veilles et lendemains de compétition ou de séances de résistance. 2. endurance entre 70 % et 80 % de FCM, ou 65 et 75 % VMA, cette allure concerne vos sorties plus rythmées mais toujours en endurance. 3. endurance active, entre 80 et 88 % FCM, ou 75 et 83 % VMA, cette allure est très importante, elle correspond plus ou moins à votre allure marathon, facile à tenir sur des temps compris entre 10’ et 30’. 4. résistance, de 89 % à 95 % de FCM ou entre 84 et 90 % VMA, allure concernant vos séances de fractionnés, jusqu’à votre allure spécifique 10 km, donc de votre allure marathon à votre allure 1/2 marathon sur des distances allant de 3000 m à 800 m. 5. résistance "dure" de 96 % à 100 % de FCM, ou de 91 % à 100 % VMA, sur des distances comprises entre 600 m et 400 mètres. 6. vitesse/résistance, au delà de votre VMA, sur des 300 m, 250 m, 200 m, 150 m, 100 m ou 80/60/50 m, à 102, 104, 106 voire 110 % de votre VMA en fonction des distances et de vos objectifs, cela concerne plutôt les coureurs qui pratiquent la course sur piste, du 800 m au 5000 m.
LA SORTIE LONGUE EN ENDURANCE. Cette séance est le plus souvent programmée le samedi ou le dimanche, elle peut varier de 1 heure 15’ à 2 heures, suivant votre objecitf à plus ou moins long terme, cette sortie peut être variée au niveau des allures, endurance fondamentale en grande majorité, avec des changements de rythme à 75/80 % de votre FCM, vous pouvez aussi inclure de l’endurance active, à votre allure marathon. Cette sortie est surtout intéressante en forêt ou sur un parcours en nature, vallonné, ou plat, selon votre envie du jour, mais le travail en côte n’est jamais à négliger, bien au contraire. Pour les débutants, il est important de ne rien précipiter, il est indispensable d’augmenter très progressivement la durée de vos sorties, 30 minutes au tout début, en alternant marche rapide et trot, 45 minutes après un mois de pratique, 1 heure après 2 mois, 1 h 30’ après 3 mois, il est indispensable d’éprouver du plaisir avant tout, de consolider petit à petit votre motivation et votre envie de mieux courir, il ne faut jamais être impatient, prenez votre temps, ne pensez pas au marathon avant une année de pratique régulière, avant cela, il y a suffisament de courses sur 10 km, 15 km ou 1/2 marathon, prenez votre temps de bien vous y préparer. L’objectif principal est d’améliorer votre endurance, et votre capacité à courir de plus en plus longtemps et avec une facillité relative.
LE FARTLEK Avant de choisir de faire des séances de résistance sur piste, il est bon de préférer courir en nature, en pratiquant des accélérations variées, à votre rythme, sur des durées comprises entre 30" et 3 minutes, en prenant le temps de bien récupérer entre chaque accélération, c’est ludique, on appelle cette pratique "fratlek" ou "jeu de course", on ne se fatigue pas, le but est de vous habituer à courir plus vite, sur toutes les vitesses, mais en conservant un contrôle absolu, le plaisir doit être permanent, du début à la fin de votre séance. Cette séance concerne aussi bien les débutants, que les coureurs confirmés, ainsi que les plus expérimentés qui souhaitent s’évader de temps en temps de la rigueur de la piste et du chronomètre. Certains excellents coureurs, ne vont quasiment jamais sur une piste, ils s’entraînent sur des circuits qu’ils ont balisé en nature, cela ne les empêchent pas d’obtenir d’excellents résultats puisqu’ils peuvent développer leur VMA ou leur endurance, avec la même efficacité.

CHAPITRE 03 : séances variées de résistance

CHAPITRE 03 : séances variées de résistance

Différentes séances d’entraînements pour varier les plaisirs
une séance se compose de plusieurs distances à réaliser, avec des séquences de récupération entre chaque fraction, je vous propose plusieurs séances afin de diversifier vos programmes pour les rendre moins répétitifs.
Selon vos objectifs, vous pouvez choisir parmi les séances proposées, dont quelques séances "test" sur 5 km fractionnés, qui vous donnent une bonne indication de votre niveau de performance sur 5 et 10 km, il ne reste qu’à confirmer le jour J.
SEANCES "TEST" SUR 5 KM.
1.) 2000 . 1500 . 1000 . 500 à allures 1/2 marathon, 10 km, 5 km et 2500 m, logiquement 1 km/heure entre chaque distance. Récupérations : 2 minutes en footing lent pour les coureurs expérimentés, 3 minutes pour les autres.
2.) 500 . 1000 . 500 . 1000 . 500 . 1000 . 500 , les 1000 m à allure 5 km, les 500 m à 1 km/heure plus vite. Récupérations : 200 m footing lent
3.) 600. 1200 . 1500 . 1200 . 500 , allures10 km et 5 km pour les 600 et 500 ; récupérations 200 m footing lent.
4.) 5 x 1000 m (Récupérations 200 m footing lent) allure 5 km
5.) 800 . 1600 . 800 . 1600 . 200, allures 5 km pour les 800 m, 10 km pour les 1500 m et le 200 m à VMA.
SEANCES POUR PREPARER UN 10 KM.
1.) 6 x 800 m ou 6 x 1000 m à allure 10 km avec 200 m de récupération au trot.
2.) 10 x 500 m ou 10 x 400 m à allure 5 km avec 200 m de récupération au trot.
3.) 3 ou 4 x 1500 m à allure 10 km avec 300 m de récupération au trot.
4.) 2 ou 3 x 2000 m à allure 1/2 marathon, avec 400 m de récupération au trot.
5.) 3000 . 2000 . 1000 m de l’allure 1/2 marathon à l’allure 10 km, récupération 400 m au trot.
6.) 8 x 600 m à allure 5 km , récupérations 200 m footing lent
7.) 600 . 1000 . 1500 . 1000 . 600 , allures 10 km à 5 km, récupération 200 m footing lent
8.) 4 x 1200 m à allure 10 km, récupération 200 m footing
9.) 1000. 2000. 1000 à allure 5 km pour les 1000 m et allure 10 km pour le 2000 m , récupération 400 m footing
10.) 400. 800.400.800.400.800.400 à allures 3 km pour les 400 m et 5 km pour les 800 , récupération sur 200 m footing lent
pour l’ensemble de ces séances, les récupérations concernent les coureurs confirmés, pour les autres coureurs moins aguerris, il convient de prendre 100 m supplémentaires.
SEANCES SPECIFIQUES 1/2 MARATHON.
1.) 3 ou 4 x 2000 m à allure 1/2 marathon , récupération 400 m footing lent
2.) 3 x 3000 m à allure 1/2 marathon, récupération 400 m footing lent
3.) 5000. 2500 m, à allure 1/2 marathon puis allure 10 km , récupération 3’ footing lent
4.) 6 x 1500 m de l’allure 1/2 marathon à l’allure 10 km , récupération 300 m footing
5.) 6 à 8 x 1000 m de l’allure 1/2 marathon à l’allure 10 km, récupération 200 m footing
SEANCES SPECIFIQUES MARATHON.
1.) 8 à 10 x 1000 m de l’allure marathon à l’alllure 1/2 marathon, récupération 200 m footing
2.) 5000. 3000. 2000 à allure marathon uniquement , récupération 400 m footing
3.) 3 x 20’ à allure marathon , en nature, récupérations 3 minutes footing
4.) 30’ . 15’ à allure marathon, en nature, récupération 5 minutes footing
5.) 4 à 6 x 2000 m à allure marathon , récupérations 400 m footing
ces séances peuvent se faire en nature, sur circuit mesuré, avec un cardio fréquencemètre ou sans.
SEANCES de VMA SUR COURTES DISTANCES.
1.) 10 x 300 m avec 100 m récupération au trot, à 100 % VMA
2.) 8 x 400 m avec 200 m récupération au trot, à 98 % VMA
3.) 6 x 500 m avec 100 m récupération au trot, à 96 % VMA
4.) 10 x 200 m à VMA, avec 100 m récupération , soit un 3000 mètres en vite lent vite
5.) En nature, 15 x 40" à VMA , récupération 20", soit 15’ de vite lent vite.
pour les coureurs moins expérimentés, cette dernière séance sera plutôt 10 x 30 " à VMA avec 30 " de récupération au trot, soit 10’ de vite lent vite.
AUTRES SEANCES EN ENDURANCE ACTIVE
entre 80 et 88 % de votre FCM, ou 75 et 80 % de votre VMA
1.) 15’ /10’ à allure marathon 85 % FCM
2.) 12’/8’/6’ à 80 % FCM, 83 % FCM et 88 % FCM
3.) 4 x 6 ’ à 88 % FCM
5.) 3 x 12’ à allure marathon
les récupérations seront d’une minute en footing lent.
SEANCES DE VITESSE / RESISTANCE
1.) 15 x 100 m (récupération 100 m footing lent) à 110 % vma
2.) 10 x 150 m (récupération 50 m footing lent) soit 2000 m en vite lent vite
3.) 100/150/200/250/300/400/300/250/200/100 (récupération 100 m footing), à VMA en montant et plus rapide en descendant la pyramide.
4.) 3000 m en vite lent vite sur 50 m , soit 30 accélérations sur 50 m, à 110 % de VMA
5.) 50 m . 60 m . 80 m . 100 m . 120 m. 100 m . 80 m . 60 m. 50 m , séance de vitesse, effectuer la seconde partie plus vite que la première, mais pas au maximum de ses possibilités, il faut en garder sous le pied, il ne s’agit pas de se blesser , ce n’est pas du sprint, vous ne préparez pas un 100 m, laissez le record à BOLT.

P.-S.

à suivre...

CHAPITRE 04 : ma conception de l’entraînement

CHAPITRE 04 : ma conception de l’entraînement

MA METHODE D’ENTRAINEMENT
J’entraîne depuis 1969, j’ai commencé par entraîner Yvette mon épouse, ainsi que des jeunes du stade de VANVES, le club de mes débuts, les résultats étant satisfaisants, je me suis dirigé vers une carrière d’entraîneur FFA, en m’inspirant des pionniers qu’étaient OLANDER, CERRUTY, GERSCHLER, LYDIARD, et bien d’autres "sorciers" du 1/2 fond mondial d’une autre époque, mais qui ont révélé des coureurs exceptionnels, tels Herb ELLIOTT, Peter SNELL, Gunder HAEGG, Michel JAZY, Ron CLARKE etc...
Ma méthode a été expérimentée au fil des ans, durant 40 ans, elle m’a permis de faire progresser des centaines de coureurs de tous niveaux, des débutants, aux champions de niveau mondial, tels Pierre LEVISSE et Raymond PANNIER, qui étaient dans le TOP 10 mondial de leurs spécialités, en cross et sur 3000 m steeple.
Pour entraîner les autres, il faut avoir la vocation, mais il faut surtout connaître les grands principes qui permettent de progresser, il faut lire, étudier les différentes méthodes des anciens entraîneurs, connaître la physiologie, mais aussi avoir une expérience personnelle acquise sur le terrain, au contact des champions, en observant et analysant ce qu’ils réalisent lors de leurs séances d’entraînement.
Mon expérience personnelle, m’a aidé à comprendre toutes les étapes qui permettent de passer d’une VMA de 19 km/heure à 22,5 km/heure, il m’a fallu 7 années pour progresser de 10 minutes à mon premier 3000 m en 1965, à 8’13" en 1973, et de 35’ sur 10000 m à 29’45". Il m’a fallu de la patience, franchir chaque palier, courir chaque jour à partir de 1966, puis 2 fois par jour, cela en fait des heures d’entraînement, des séances de résistance en tout genre, des footings en nature, en endurance.
J’ai ainsi pu mettre au point une méthode, inspirée des anciens, de l’endurance, beaucoup d’endurance, des séances de "fartlek" en nature, avec côtes et descentes, des séances de résistance sur piste afin de développer la VMA, mais de manière progressive, c’est à dire en divisant les séances en 3 tiers, le premier tiers assez confortable, le second tiers plus rapide et surtout le 3ème tiers encore plus rapide, afin de terminer sa séance avec une bonne impression, en ayant bien maîtrisé les différentes allures, sans être épuisé, avec la sensation du travail bien accompli. Une chose est sûre, à mi séance, il reste de bonnes réserves, on sait que l’on va pouvoir encore accélérer, on entre progressivement dans l’intensité de l’effort, on ne gaspille pas ses réserves en début de séance, c’est du progressif.
C’est ainsi que j’ai entraîné Pierre LEVISSE et Raymond PANNIER durant 4 années, ils ont obtenu leurs meilleurs résultats, avec des titres de champion de FRANCE, et des grandes victoires internationales, je leur concoctais leurs programmes en fonction de leurs objectifs, je leur précisais tous les chronos à accomplir. Raymond Pannier est passé de 70 kilomètres hebdomadaires à 140 kilomètres chaque semaine, en l’espace de 3 mois, dès le premier hiver, les résultats étaient spectaculaires, lui qui terminait vers la 80ème place du NATIONAL de cross, se retrouvait parmi les 10, sélectionné en équipe de FRANCE de cross pour le mondial, durant 4 saisons il a ensuite remporté de nombreuses victoires internationales, passant de 8’30" à 8’13" sur 3000 m steeple, 10ème au mondial de ROME en 1987, et 10ème aux J.O. de SEOUL, il est vrai que j’espérais bien mieux pour lui, mais il était l’homme d’une course, imbattable sur un dernier tour de piste lorsqu’il était en tête, à la cloche. Un chapitre entier sera consacré à chacun de ces 2 champions français, avec le détail de leurs séances avant leurs meilleures performances. D’autres séances pour d’autres coureurs ayant obtenu d’excellents résultats à différents niveaux, seront également publiés, afin d’expliquer les raisons de leurs progressions et de leurs brillants résultats.
Les grands principes de ma méthode d’entraînement, sont :
1. courir sur toutes les allures utiles, tout au long de l’année, selon les objectifs fixés, par cycles de préparation pour une compétition bien définie, avec programmation de chaque séance.
2. une séance avec des distances comprises entre 600 m et 3000 m, en milieu de semaine, et une autre séance avec des distances courtes comprises entre 100 m et 500 m, pour développer ou entretenir la VMA.
3. entre chaque séance, un footing de récupération
4. Une sortie en endurance avec des côtes et descentes, le week-end.
5. Une compétition chaque semaine pour les coureurs très expérimentés, soit entre 30 et 40 compétitions par an, et une compétition toutes les 2 semaines pour les coureurs moins aguerris, une seule par mois pour les autres coureurs qui sont dans leur première année d’entraînement.
6. De la PPG (préparation physique généralisée) avec des éducatifs, montées de genoux, talons fesses, multi bonds sur pelouse, sauts d’obstacles, côtes, descentes, montées d’escaliers, abdominaux et dorsaux etc... La PPG doit être individuelle, c’est une discipline personnelle, une séance de 30 minutes chaque semaine, ou 10 minutes, 2 ou 3 fois par semaine, en fin d’échauffement avant une séance de rythme.
7. Une variété de séances, afin de rompre la monotonie, et surtout de ne pas avoir trop de repaires pour comparer les séances, il n’y a jamais 2 séances identiques sur une période de 2 mois. Pierre LEVISSE avait pour habitude de faire 6 x 1000 m et 10 x 400 m, quasiment en permanence, avant que je ne m’occupe de sa préparation, je lui ai changé ses habitudes, il a appliqué ma méthode bien plus motivante, avec une progressivité dans l’intensité des efforts, en se réservant en début de séances et en se livrant davantage pour terminer avec des chronos qui donnent le moral.
8. Chaque séance doit être récupérée, le lendemain est réservé au footing de récupération.
9. Le phénomène de compensation est permanent, une séance de rythme toutes les 48 heures, mais à des allures différentes, selon les distances.
10. Trois semaines plus ou moins intensives, sont suivies d’une semaine de récupération relative, surtout avant une compétition importante, tout est calculé et programmé en fonction des objectifs bien ciblés.
Dés l’apparition d’une douleur, d’un début de blessure, il y a lieu d’observer 3 jours de récupération, une séance de rythme doit être annulée, et si 3 jours ne suffisent pas, il faut prolonger de 3 autres jours de repos ou de footings légers sur pelouse, si tout va mieux, l’alerte ne sera qu’un souvenir qui va s’effacer très vite, dans le cas contraire, il faut consulter un médecin du sport, afin de déterminer un diagnostic, et suivre le traitement approprié, il faut toujours prendre la bonne décision, au bon moment, ne pas laisser une blessure devenir chronique, il faut agir très vite et efficacement.
Mais il ne s’agit pas de s’affoler, avec 3 ou 6 jours de prudence et d’entretien, on peut surmonter les obstacles, de nombreuses petites douleurs ne sont que passagères, à condition de rester à l’écoute de ses sensations et de conserver un mental à toute épreuve, il faut avant tout rester optimiste, ne pas dramatiser, mais rester lucide et vigilant.
Je cours depuis 45 ans, j’en suis à plus de 260000 kilomètres parcourus, et 1660 compétitions dont 52 marathons, je n’ai jamais été stoppé par une blessure sérieuse, je n’ai jamais manqué une seule course programmée, avec 40 à 50 compétitions chaque année, je n’ai pas eu l’occasion de consulter un seul médecin, il faut croire que ma méthode de prévention des blessures a été efficace tout au long de ma carrière, j’ai été vigilant et mon mental a fait le reste, il a aidé mon physique à suivre le rythme. C’est donc possible, car cela ne tient pas qu’à des miracles ou à la chance, j’en suis convaincu.
L’endurance active revêt une importance capitale, c’est principalement l’allure marathon, celle que l’on peut maintenir durant 2 ou 3 heures, et même 4 à 5 heures suivant le niveau de chaque coureur, entre 80 et 88 % de votre fréquence cardiaque maximale, c’est ce qui déterminera votre capacité à tenir la distance et le rythme durant 42 kilomètres, mais cette allure est indispensable aux coureurs de 10 km et 1/2 marathons, une séance par semaine est réservée à cette allure, et davantage dans le cadre d’une préparation spécifique marathon.

CHAPITRE 05 : établissez votre programme marathon

CHAPITRE 05 : établissez votre programme marathon

PROGRAMME SPECIFIQUE MARATHON en 8 SEMAINES
comment construire votre programme de préparation sur 8 semaines, mode d’emploi pour tous, du novice au champion.
Pourquoi suivre un programme qui ne vous convient pas, qui a été élaboré par un expert, mais qui ne tient pas compte de votre disponibilité, ni de vos capacités réelles ? Vous pouvez établir votre programme en suivant quelques conseils utiles, en fonction de votre objectif qu’il vous faut déterminer avec précision, afin qu’il soit le plus réaliste possible, car toute erreur d’appréciation coûte très cher le jour J.
Vous souhaitez un peu plus d’autonomie, ne plus avoir à suivre un programme établi par un spécialiste qui ne vous connaît pas et qui ne vous donnera aucun retour sur vos séances, je vous propose de vous donner les clés pour que vous puissiez établir votre programme de 8 semaines, en fonction de votre emploi du temps, de votre motivation, et surtout de votre niveau actuel pour un objectif raisonnable et réaliste. Il est utopique, de croire que l’on peut passer de 3 h 30’ sur marathon à moins de 3 heures, alors que l’on possède un record sur 1/2 marathon, à 1 h 35’, c’est impossible en 2 mois, par contre vous pouvez envisager 3 h 20’ , à condition de vous investir davantage, avec un record personnel sur 1/2 marathon, 4 à 5 semaines avant le jour J.
Le principe de base, est de considérer votre performance récente sur 1/2 marathon, de multiplier par 2 et d’ajouter 10 %, exemple : 1 h 30’ sur 1/2 marathon x 2 = 3 heures , on ajoute 10 % soit 18’ = 3 h 18’ Les bons marathoniens peuvent courir le 1/2 marathon en 1 h 07’, multiplié par 2, cela fait 2 h 14’, plus 5 % = 2 h 20’. Le meilleur du monde court le 1/2 marathon en 58’ et le marathon en 2 h 04’, soit son chrono du 1/2 marathon x 2 , plus un peu moins de 8 minutes. On voit que les plus expérimentés perdront 5 % et que les novices peuvent perdre 10 %, voire 15 %^par rapport à leur chrono du 1/2 marathon x 2, tout dépend de la capacité d’endurance et de l’importance de l’entraînement de chacun.
Il faut donc avant toute chose déterminer votre objectif chronométrique, avec la plus grande précision possible, en fonction de votre niveau et votre forme du moment, même si en 8 semaines vous pouvez l’améliorer sensiblement, ce qui est le but, aussi.
L’INDICE D’ENDURANCE. Chaque coureur peut calculer son indice d’endurance, en fonction de ses records personnels sur 5 km, 10 km, 20 km ou 1/2 marathon et marathon. Beaucoup de coureurs expérimentés constatent qu’il y a quasiment 1 km/heure d’écart à chaque fois que l’on double la distance, exemple : 5 km à 17 km/heure, 10 km à 16 km/h, 1/2 marathon à 15 km/h et marathon à 14 km/h. Par contre, les coureurs limités en résistance, qui ne possèdent pas les qualités de vitesse suffisantes, seront souvent plus endurants, leur performance sur marathon sera meilleure que sur les distances inférieures, à l’inverse ceux qui possèdent des qualités de vitesse seront plus performants sur 5 et 10 km, déjà moins sur 1/2 marathon et encore moins sur marathon, ils tiennent un moins bon pourcentage de leur VMA, lors de leurs 1/2 marathons et marathons.
Certains marathoniens ont un indice d’endurance entre 4 et 5, ils sont nettement moins bons sur les distances courtes, mais sur marathon ils peuvent perdre seulement 0,6 km/heure par rapport à leur chrono sur 1/2 marathon. A l’inverse, ceux qui possèdent d’excellentes VMA avec des performances élevées sur 3000 m , 5 km et 10 km, peuvent se retrouver à plus d’1 km/heure sur 1/2 marathon et perdre encore plus sur le marathon, leur indice d’endurance étant supérieur à 8, voire 10 pour certains. Tout dépend donc de l’endurance de chacun, mais aussi de la VMA de chacun et de la capacité de tenir un plus fort pourcentage de cette VMA.
2 exemples pour mieux comprendre : Un coureur possède une VMA de 20 km/heure il court le 3000 m en 9 minutes, le 5 km en 15’50" (19 km/h) , le 10 km en 33’20" (18 km/h), le 20 km en 1 h 13’ (16,5 km/h) et le marathon en 2 h 48’ (15 km/h), son indice d’endurance ne sera pas très bon, malgré un chrono honorable sur 42 bornes, mais avec une meilleure endurance, il pourrait courir le 20 km à 17 km/h et le marathon à 16 km/h soit autour de 2 h 35’.
Un autre coureur possède une VMA de 19 km/heure il court le 3000 m en 10’, le 5 km en 17’, le 10 km en 35’, le 20 km en 1 h 12’ et le marathon en 2 h 38’, son indice d’endurance sera nettement meilleur, il sera bien plus performant sur marathon, surpassant notre premier exemple de 10 minutes, alors qu’il a une VMA inférieure d’ 1 km/heure.
Des marathoniennes possèdent des records personnels à 39’ sur 10 km, 1 h 26’ sur 1/2 marathon et 3 heures sur marathon ou encore , 41’ sur 10 km, 1 h 28’ sur 1/2 marathon et 3 h 04’ sur marathon, ce qui est tout à fait remarquable au niveau de l’endurance.
On voit bien que la VMA ne fait pas tout, sur marathon, et que l’endurance joue un grand rôle, il faut donc savoir dans quelle catégorie on se situe, très endurant, ou très résistant.
C’est pour cette raison, qu’un marathon se prépare d’une manière spécifique, avec des sorties longues pouvant aller jusqu’à 2 h 30’ ou 2 h 45’, afin d’améliiorer son endurance et tenir la distance, en partant du principe : qui peut le plus, peut le moins.
Une fois votre objectif bien défini, il vous reste à planifier chaque semaine d’entraînement en fonction de vos disponibilités.
Cela peut aller de 4 séances à 7 séances par semaine, à condition d’avoir l’habitude de vous entraîner à ces fréquences.
En 4 séances, vous ferez : Une séance longue, allant progressivement de 1 h 30’ à 2 h 45’, sur vos 6 premières semaines, soit 15 minutes de plus chaque semaine, étant entendu, qu’à J - 7, votre sortie sera moins longue, 1 h 30’ sera très bien.
Une séance d’endurance active, avec allure marathon sous forme de 2 x 30 minutes ou 3 x 20’ ou encore 4 x 15’ selon votre choix.
Une séance d’endurance fondamentale d’une heure
Une séance de résistance avec de l’allure marathon à votre allure 1/2 marathon, sous forme de 3000 m, ou 2000 m ou 1500 m ou 1000 m pour un total compris entre 8 et 12 km, ou tout autre combinaison de distances à votre choix.
Avec 5 séances, vous ajouterez une sortie d’ 1 h 15 à 1 h 30’, avec 30 minutes d’allure marathon.
Avec 6 séances, vous ajouterez un footing de récupération d’une heure, le lendemain de votre séance de résistance. Avec 7 séances, vous ajouterez une séance de fractionné court , avec des séries de 300 m , 400 m ou 500 m x par 15 ou 20, mais sur votre allure comprise entre votre allure 1/2 marathon et 10 km, surtout pas plus vite.
Cette dernière séance peut entrer dans la programmation pour 5 ou 6 séances hebdomadaires, en fonction de votre motivation car il faut aimer ces séances pour les pratiquer.
Certains marathoniens, ne disposent que de 3 jours pour préparer leur marathon, c’est dommage, mais c’est possible, il suffit de supprimer la séance d’une heure endurance fondamentale, les 3 séances principales étant bien réalisées.

CHAPITRE 06 : 10 km . de 35’ à 30’

CHAPITRE 06 : 10 km . de 35’ à 30’

Comment progresser de 35’ à moins de 30 minutes sur 10 km ?
35 minutes a été mon premier chrono sur 10 km, après 10 années de football, j’ai changé d’orientation sportive pour me consacrer à la course, dès 1965, mon premier 3000 m, je l’ai couru en 10 minutes soit à 18 km/heure, mon premier 1500 m en 4’30", sans m’être entraîné auparavant, juste avec mes qualités acquises sur les terrains de football. Je vais vous expliquer comment je suis arrivé à progresser durant 7 années, pour arriver à 8’13" sur 3000 m et 29’45" sur 10000 m en 1973.
Mon premier contact avec une piste, a eu lieu en 1964, un 3000 m sur la piste du stade Jean BOUIN à Paris, je suis junior et je boucle mes 7 tours et demi en 10’ soit à 18 km/heure, quelque temps après, je cours mon premier 1500 mètres au stade CHARLETY, je termine dernier en 4’30", je me décide de rejoindre le club de ma ville, l’ACBB, qui se trouve dans ma rue, à 600 mètres.
Première séance, je fais 2 fois 400 mètres en 56", ensuite je cours 2 fois par semaine, je suis donc licencié FFA, en un mois, je cours un 1500 m en 4’15" en remportant ma première victoire, la semaine suivante, je réalise 4’11"5, et ensuite je suis au départ de ma première course à SAINT MAUR, le temple du 1/2 fond, là où Michel JAZY battait des records du monde.
Pour cette première soirée, j’améliore le record du club, après seulement un mois d’entraînement, 4’09", je rêve déjà des moins de 4’, je fais mes calculs, mes prévisions jusqu’aux J.O. de 1968, 4’09" en 1965, 3’55" en 1966, 3’45" en 1967, et 3’36" en 1966, je m’voyais déjà...
Oui mais, 1965/1966 service militaire, tous mes 1500 mètres entre 4’15" et 4’25", alors que je partais pour faire 4’, en passant en moins d’ 1’20" au 500 mètres, bref, je n’avais pas la bonne méthode, je m’entraînais surtout en endurance, 1 h 13’ à mon premier 20 kilomètres sur piste à l’INS de VINCENNES, avec Alain MIMOUN comme vainqueur. Je suis libéré en juin 1966, le 1er octobre, Michel JAZY fait ses adieux au public, pour sa dernière sélection en équipe de FRANCE, il gagne le 5000 m en 13’46"4 devant les anglais et les finlandais, notre grand champion pleure sous les ovations du public du stade de COLOMBES, c’est l’adieu officiel. Michel JAZY en très grande forme, il va courir un 2000 mètres sur sa piste fétiche du stade CHERON à SAINT MAUR, il a annoncé qu’il allait tenter de battre le record mondial de la distance, détenu par l’allemand Harald NORPOTH en 4’57"8, Michel est une nouvelle fois exact au rendez vous, devant les caméras de télévision, 4’56"2, c’est du délire dans les tribunes, le dernier exploit du champion français.
C’est en ce mois d’octobre 1966, que je décidais de m’entraîner chaque jour, pour prendre la succession de JAZY que j’ai eu l’honneur de côtoyer lors de ses entraînements ainsi que lors d’un match de football à GIENS durant lequel je l’ai aidé à marquer 2 buts. Je voulais progresser, mais en ne visant plus que les J.O. de 1972 à MUNICH, puisque j’avais pris du retard sur mes prévisions. Mes records personnels au 1er octobre 1966 étaient : 54"5 sur 400 m . 1’02"7 sur 400 m haies . 2’03"6 sur 800 m. 2’41"7 sur 1000 m. 4’09" sur 1500 m . 9’15"2 sur 3000 m . 10’03"8 sur 3000 m steeple. 16’25" sur 5000 m. 35’04"2 sur 10000 m. 1 h 13’05" sur 20 Km avec 16,674 km dans l’heure décathlon : 4343 points, car je pouvais tout faire en athlétisme, la perche, le 110 m haies, le javelot, etc... et même le lancer du marteau à 20 mètres.
Le 13 octobre 1966, je fais une séance de 5 x 600 m avec 400 mètres de footing de récupération , 1’52" . 1’48" . 1’36" .. 1’38" et 1’36" en un mois, j’avais parcouru 380 kilomètres, 476 km en novembre, je suis à 66 kgs , 48 pulsations au repos le matin, et une FCM de 180 Je m’entraîne tout l’hiver avec des cross, et le 1er avril 1967, je bats le record de l’ACBB sur 3000 m, mon premier moins de 9 minutes, en 8’56"2, ma VMA est passée à 20,5 km/heure, c’est un bon début.
Fin avril je fais une séance de 10 x 400 mètres (400 m récupération en footing) de 1’10" à 1’04", le 30 avril je remporte le 3000 m steeple des inter clubs à GRENOBLE, en 9’44"6 , nouveau record de l’ACBB, j’avais auparavant amélioré mon record du 5000 m en 15’47"8. Le 9 mai, nouveau record sur 5000 m en 15’37"6 lors du championnat des hauts de seine que je remporte ; 5 jours plus tard je pulvérise mon record du 3000 m en 8’42". Le 27 mai je poursuis sur ma lancée sur 10000 m sur la piste de 333 m du stade d’Asnières, seul au train, en 32’46"2, le 4 juin , je récidive, 2ème du championnat d’île de FRANCE région ouest, en 32’36"8, le 10 juin , 15’21"4 sur 5000 m, nouveau record personnel.
Le championnat d’île de FRANCE a lieu le 2 juillet 1967, je termine 6ème en 32’16"4, Jean Yves LE FLOHIC, Hamoud AMEUR et Jean Marie WAGNON étaient sur le podium. Au 30/9/1967, je totalisais 5675 km pour cette première année d’entraînement quotidien, j’avais amélioré tous mes records personnels, et j’allais me préparer pour une nouvelle saison hivernale et une année 1968 qui allait encore marquer une progression constante avec d’énormes satisfactions.
Le 28 janvier 1968, AMEUR remporte le championnat d’île de FRANCE de cross devant Michel JAZY et Jean FAYOLLE ancien champion du monde, Alain MIMOUN est 25ème, je prends une bonne 34ème place. Le 17 mars, je suis 4ème du championnat d’île de FRANCE des 20 km sur piste en 1 h 07’26" et 17 km 816 dans l’heure, je prendrais ensuite la 9ème place du championnat de FRANCE des 20 km sur piste. Le 12 mai, je confirme mon titre de champion des hauts de seine sur 10000 m en 31’52"6 nouveau record du stade de VANVES. Le 26 mai, je suis pour la première fois sous les 4 minutes sur 1500 m, 2ème à CHELLES derrière Jean Marie WAGNON du RCF (le starter actuel des soirées de saint Maur), en 3’58"5 record de VANVES. Le 9 juin, je remporte un 5000 m à colombes en 15’02", record de VANVES. Je suis ensuite vice champion d’île de FRANCE sur 3000 m steeple en 9’15"6 derrière Jean Yves LE FLOHIC, qualifié pour le championnat de FRANCE au stade Yves DU MANOIR à COLOMBES, je suis 7ème en 9’10"8, après avoir mené les 3 premiers tours devant les caméras de télévision en direct, le podium du jour : Guy TEXEREAU, BONTOUX, Jean Paul VILLAIN qui sera champion d’Europe, plus tard.
Avant ce nouveau record , j’avais fait cette séance : 10 x 250 m (150 m récupération en footing) de 38" à 35", le dernier en 34"2. Du fait des évènements de mai 1968, des grèves, je suis passé par la force des choses à l’entraînement bi quotidien, afin de me rendre à mon travail de comptable, près de l’arc de triomphe à PARIS, ainsi avant le championnat de FRANCE, j’ai pû emmagasiner davantage de kilomètres, avec d’excellentes sensations et un gros mental. 1500 kilomètres en juin/juillet soit 25 km par jour en moyenne, ce qui a eu pour conséquence immédiate, l’augmentation de ma VMA et surtout une meilleure endurance. Le 5 janvier , je suis 35ème du cross des as du FIGARO, Jean WADOUX est le vainqueur, il sera aussi champion d’île de FRANCE de cross à Montgeron, je suis 17ème , les 8 km en 24’43", les 20 km/heure ne sont plus très loin.
Le 23 mars, je pulvérise mon record personnel sur 20 km piste, 3ème du championnat d’île de FRANCE en 1 h 05’42"8, record des Hauts de Seine, je serais 14ème au championnat de FRANCE de la spécialité. Cette année 69, me verra améliorer tous mes records, 3’53"9 sur 1500 m , sur la piste en cendrée du stade de Vanves, 8’26"6 sur 3000 m, 5’30" sur 2000 m, 14’45" sur 5000 m à saint maur, 31’09"6 sur 10000 m battu au sprint par mon ami Serge BOSSY avec qui je partageais tous mes entraînements. Mes séances en 1969 : 400/600/400/600/400 sur cendrée, en pointes (récupération 400 m footing) 59"6 . 1’36" . 59" . 1’30" (24 km/h) et 58". 9 x 200 m (récupération 200 m footing ) entre 28"3 et 27"0 4 x 1000 m steeple (récupération 4’ footing) 3’05" , 3’02" , 2’59" et 3’04" assez facile. En 1970 , je me suis maintenu à ce niveau, je réalise mon premier marathon en entraînement avec Serge BOSSY, 2 h 44’ sur un parcours très vallonné dans le parc de saint cloud, le 5 juillet je cours à MACON, un 35 km sur route en 2 h 09’47", je me maintiens à 3’54"/3’56" sur 1500 m, il me faut attendre 1971 pour améliorer à nouveau quelques records personnels.
L’année 1971 sera une excellente année de progression, je me classe 8ème du championnat de FRANCE de 3000 m steeple le 25 juillet à Colombes, en 8’56"2, après avoir terminé 4ème lors de ma série, 48 heures avant, en 8’54" , record personnel qui restera ma meilleure marque absolue. En septembre je me consacre au 1500 m, le 26 septembre je suis vice champion de FRANCE de sport en entreprise en 3’58"9, BEAUMONT me passe dans l’ultime virage pour le titre, une semaine plus tard je pulvérise mon record personnel à Colombes, 6ème en 3’50"9, ce sera également, le meilleur 1500 m de ma carrière.
Une de mes séances en juillet 1971 : 300 m/ 400 steeple / 500 m / 600 steeple / 800 m / 400 m / 2 x 200 steeple / 200 m avec 400 m de récupération en footing mes chronos : 44"8 . 1’05"6 . 1’17" . 1’40" . 2’04" . 1’02" . 31" et 29"5 . puis 26"2 1370 km en juin et juillet , toujours avec du bi quotidien en semaine.
1972 sera une nouvelle année de transition, avec 8’23" sur 3000 m , 8’56"2 sur 3000 m steeple, 8ème à SEDAN CHARLEVILLE en 1 h 21’26" remporté par Fernand KOLBECK. 1 h 04’08" sur 20 km piste 5ème à colombes, victoire de Noël TIJOU. En décembre mon meilleur cross du FIGARO, 21ème de la course des as, remportée par Noël TIJOU, super hiver de cross pour terminer à une excellente 27ème place au NATIONAL d’ANGERS, le 4 mars 1973, TIJOU à nouveau champion de FRANCE, je suis entre CAIROCHE et FAYOLLE, ce sera ma meilleure saison de cross, j’avais pris la 24ème place au championnat d’île de FRANCE, 3 semaines avant ANGERS, c’est dire ma grande motivation et surtout ma réussite lors de ce national.
1973, année faste, j’améliore encore mes records personnels. Le 5 mai, je suis à nouveau champion des hauts de seine sur 10000 m , seul au train en 30’42"8.
Le 13 mai, je remporte mon 5000 m aux inter clubs, par 30°, en 14’37" record personnel. Le 27 mai, lors du meeting Jean BOUIN , je pulvérise mon record personnel sur 3000 m en 8’13"2, la veille j’avais gagné un autre 3000 m en 8’26"4, seul au train, la facilité avec laquelle j’avais accompli cette performance, m’a fait changer de plan, pour venir le lendemain, tenter ma chance dans un contexte international, je suis passé en 4’01" à mi course, à 400 m de l’arrivée, j’étais sur un rythme de 8’06", malheureusement, j’ai coincé dans le dernier tour, en finissant tétanisé, mais je bats mon record de 10 secondes.
Profitant de ma grande forme et de l’euphorie qui m’anime, j’enchaîne avec un 5000 m à CHARLETY le 6 juin, 7ème en 14’21"2, d’une course remportée par Dominique COUX. 8 jours plus tard, retour sur la piste du stade Jean BOUIN, j’avais prévu depuis 4 mois de courir en 29’45", je l’avais inscrit sur le sable au stage de PAQUES, et bien, résultat : 29’45"2, 13ème d’une course internationale remportée par un tunisien, ZADDEM. Pour terminer cette saison exemplaire, je remporte un 20 km sur piste, chez moi à VANVES, sur cendrée, en 1 h 03’35", seul au train, avec 18 km 876 dans l’heure, 10 jours avant j’étais 23ème à RENNES, devant Jean Paul VILLAIN 26ème, course remportée par Benjamin JIPCHO, devant Ian STEWART, David BLACK, HARO, Jacky BOXBERGER est 7ème.
En 1974, je vais pratiquement refaire les mêmes performances sur toutes les distances, je serais plus régulier, avec une superbe 12ème place au championnat d’île de FRANCE de cross à Fontainebleau, mon meilleur classement à ce niveau de compétition, je devançais des coureurs comme LE FLOHIC, FONTAINE, FAYOLLE, EUDIER, BESSIERES, CHERRIER, BOUSTER, AMEUR etc... C’est l’oncle de jean louis PRIANON qui était champion LIFA, devant RAMPON, LOUETTE, CHARBONNEL, VERVOORT, EVRARD, COUX, HERISSEAU, mon ami de longue date J. M. ADAM, DION et TROUVAT 11ème. Au NATIONAL de cross sur lhippodrome du TOUQUET, je ne suis que 72ème, entre Pierre LEVISSE 69ème et Radhouane BOUSTER 75ème, je m’étais un peu enlisé sur ce parcours très boueux, dommage, ce n’était pas le parcours sec de l’année précédente à ANGERS (27ème).
Une de mes séances en ce début 1974 : 1000/2000/800/1600/1200/800/600 soit 8 km de volume mes chronos : 2’54" ; 5’58" , 2’16" , 4’43" , 3’31" , 2’13" et 1’38"
Les années suivantes, ont été de bonnes années, je suis resté à ce niveau, pour m’orienter davantage vers le marathon, 2 h 25’ et victoire à CREIL en 1977, puis 2 h 22’40" à LIEVIN en 1980 et toujours 9’01" sur 3000 m steeple, cette année là. A ’42 ans, je réalisais encore 31’07" sur 10000 m et 18 km 849 dans l’heure sur piste, sur marathon je réalise encore 2 h 30’ en vétéran à ROTTERDAM, 9’27" sur 3000 m steeple, mon dernier 3000 m sous les 9 minutes en 1993 à 48 ans, et encore sous les 34’ sur 10 km en 1996 à DOUAI, premier vétéran 2 et également premier V2 à 50 ans, au marathon en 2 h 40’.
Tout ceci, pour démontrer que l’on a rien sans effort, qu’il faut s’investir, persévérer, rester très motivé, éviter les blessures en restant très vigilant et prudent, avoir confiance en son étoile et surtout en soi, rester lucide et toujours savoir récupérer de ses efforts. A la moindre alerte, il faut lever le pied, accepter de ralentir ses entraînements, patienter, sans s’arrêter pour autant, le fait de courir en endurance accélère la guérison, notre organisme continue à produire des hormones de croissance, lesquelles aident à une cicatrisation plus rapide des fibres musculaires légèrement lésées.
Voila, vous savez maintenant comment progresser de 35’ à 30’ sur 10 km, mais aussi de passer d’une VMA de 18,5 km/heure à 22,5 km/heure, il faut au moins 6 années de progression, il ne s’agit pas de vouloir tout brusquer et obtenir le même résultat en une ou 2 années, ce serait une grave erreur de croire que c’est possible, sans conséquences pour la suite.
De toute manière dites vous bien que de progresser de 20 % par rapport à son niveau de début (après 6 mois de pratique et sans surpoids) est le maximum que l’on peut obtenir, les meilleurs mondiaux qui possèdent une VMA de 25 km/heure, avaient déjà 21 km/heure à 14 ou 15 ans, ils couraient le 3000 m en moins de 8’30", alors n’espérez pas faire mieux qu’eux...

CHAPITRE 07 : la motivation

CHAPITRE 07 : la motivation

LA MOTIVATION, LA CONCENTRATION, LE MENTAL.
Que vous soyez débutants, coureurs confirmés ou très expérimentés, les qualités mentales sont toutes aussi importantes que les qualités physiques, il faut acquérir une motivation et un mental de grande qualité, au fur et à mesure de votre progression, l’un ne va pas sans l’autre : le physique et le mental, les 2 doivent être en harmonie.
Avant d’atteindre un objectif, il faut avant tout le cibler, un débutant n’aura pas les mêmes besoins qu’un coureur ayant déjà plusieurs mois de pratique, mais une chose est évidente, il faut être motivé pour entreprendre, à quelque niveau que ce soit, il est important d’avoir envie de réaliser avant de pouvoir concrétiser ses ambitions.
Tout coureur désirant se lancer dans la pratique régulière de la course à pied, doit savoir pourquoi il veut se mettre à courir, c’est principalement pour perdre du poids, améliorer sa condition physique, éliminer le stress de la vie professionnelle, prendre l’air, faire de l’exercice en y trouvant un certain plaisir.
Mais il faut réaliser que tout ne se fait pas en quelques jours, on ne se met pas à courir du jour au lendemain aussi vite que ceux qui courent régulièrement depuis des années, chacun possède un niveau différent, il faut avant tout penser à passer de la marche rapide à la course lente, en alternance, par tranches d’une minute, puis 2 et ainsi de suite, l’important étant de conserver son souffle, ne pas souffrir, se sentir à l’aise, les progrès viendront assez vite, sortie après sortie.
Dès le début, il est bon de cultiver cet aspect de la motivation, cela aide à chausser ses chaussures de course, car il est indispensable d’investir dans une paire de chaussures confortables, en fonction de votre poids et de votre manière de courir, le mieux est de vous rendre dans un magasin spécialisé, afin d’avoir de bons conseils.
LA VOLONTE.
Tout le monde pense avoir suffisamment de volonté, mais dans ce domaine également, il y a différents niveaux, avoir une volonté farouche , sans faille, n’est pas donné à tous, il faut développer cette qualité, sans toutefois être amené à forcer sa nature, la véritable volonté ne demande pas vraiment d’effort, elle devient systématique, facile à mettre en oeuvre, cela se travaille au quotidien, si on est motivé c’est bien plus facile. Il faut juste avoir la volonté pour se décider d’agir, ensuite on a plus à réfléchir, on sait que cela sera bénéfique, alors on y va.
LA RIGUEUR
Si on veut réussir dans un projet, il est important de structurer son programme, que l’on soit débutant ou champion, il faut adopter une méthode efficace, celle qui vous fera progresser harmonieusement, même si on ne souhaite dans un premier temps, que se faire plaisir, il ne faut pas commettre d’erreurs que l’on peut avoir à regretter très vite, alors autant être rigoureux ce qui n’empèche aucunement une certaine liberté, car il n’est pas question de vous prendre la tête, comme on dit... La rigueur c’est vis à vis de vous même, de votre sérieux à vouloir bien faire les choses, il faut donc prendre connaissance des principes fondamentaux qui vous permettront de bien évoluer selon votre motivation et vos ambitions.
LA COMBATIVITE
On ne se bat pas contre les autres, du moins pas lorsque l’on débute et que l’objectif n’est pas la compétition, mais contre soi même, pour être meilleur, pour apprendre, pour produire des efforts modérés ou plus intenses, mais uniquement par rapport à vos capacités réelles du moment, selon votre forme du jour, il ne faut pas se comparer aux autres, apprendre l’humilité, chacun à son rythme, l’orgueil ne sert à rien, sauf pour les champions bien évidemment.
VOLONTE . RIGUEUR . COMBATIVITE = V.R.C. 92
Ce n’est pas un hasard, si c’est le sigle du club que j’ai créé en 1992, pour le VANVES RUN CLUB 92, un club convivial basé dans les Hauts de Seine (92), l’esprit est résumé dans ces 3 mots phares.
LA CONCENTRATION
Lorsque l’on veut produire un effort, il y a lieu de se conditionner, de bien s’échauffer et de se concentrer sur la séance que l’on a programmé, il s’agit de se convaincre que l’on va la réussir selon l’objectif fixé, il faut donc positiver, éliminer les pensées négatives, car parfois ou souvent, on arrive avec une sensation de fatigue à l’entraînement, l’impression que l’on est pas dans un bon jour, ou soir, et pourtant, l’appétit vient en mangeant, ou en courant, et le mental joue un très grand rôle. Il est important de rester concentré sur l’objectif de sa séance, de se dire que de toute façon, on va débuter en fonction de ses sensations, sans se mettre de pression inutile, il ne sert à rien de s’imposer une souffrance dès le début d’une séance, ce n’est que l’entraînement pas la compétition. On va se rendre compte que progressivement, on est capable de courir plus vite, avec de meilleures sensations, la progressivité est un atout, au fur et à mesure de la séance, on se sent mieux, plus motivé, et finalement on termine sur une sensation de force, qui n’était pas présente en début de séance, l’essentiel est la moyenne obtenue sur l’ensemble mais aussi de terminer satisfait du bon déroulement de votre entraînement.
Avant une compétition, la concentration est encore plus indispensable, il y a lieu de se préparer à un effort optimum, d’être prêt dès le coup de pistolet du starter, plus on a l’habitude de faire des exercices de concentration et plus au saura maîtriser son esprit avant une course afin de donner le meilleur de soi même.
LE MENTAL
C’est quoi, avoir du mental ? C’est avant tout posséder une grande détermination à vouloir atteindre un objectif, c’est ensuite avoir une grande confiance en soi, en ses moyens, ne jamais douter de ses capacités à surmonter un problème qui se pose, quel qu’il soit, il y a toujours une solution, il suffit de la trouver et de la mettre en place. Notre cerveau est notre ordinateur, tous les ordres partent de lui, il y a donc lieu d’être positif et de refuser ce qui est négatif et peut donc nuire à la réalisation de tout projet. Il ne suffit pas de se dire, je veux donc je peux, ou que rien n’est impossible, il faut avant tout le prouver, le dire mais ensuite, il reste à le faire.
Un coureur débutant qui n’aura pas un bon mental, aura des difficultés à s’organiser, il lui faut cultiver son mental avant même de chercher à progresser physiquement, il faut se persuader que l’on peut y arriver, si c’est difficile, il faut ralentir, marcher, mais il faut persévérer, à chaque jour suffit sa peine, il faut être patient, et se dire que rien ne s’est fait en une seule journée ou en une seule fois, il faut des semaines voire des mois, avant de récolter les fruits de ce que l’on sème, pendant ce temps, il est bon de renforcer ses capacités mentales, sa motivation, sa confiance en soi, c’est avec son esprit que l’on progresse, tout autant qu’avec son physique, tout doit fonctionner en parfaite harmonie, l’un entraînant l’autre.
Pour les coureurs confirmés et expérimentés, c’est le mental qui fera la différence, aussi bien lors des séances d’entraînements que lors des compétitions, à valeur physique égale, celui qui sera le plus fort psychologiquement, sera devant, et parfois très loin devant, il ne ressentira pas la fatigue ni la souffrance, il sera très concentré sur son effort et sur son objectif, rien ne pourra le freiner dans sa soif de performance. A l’inverse , le coureur qui doute, ne pourra pas rester concentré, il paniquera à la première difficulté, baissera les bras, se laissera dominer, alors qu’il aura les moyens physiques de résister, mais son cerveau ne répondra pas, il sera déconnecté, privé de courant, les jambes se feront lourdes, les sensations seront mauvaises, et sa course ne sera pas conforme à sa valeur intrinsèque, ce sera la déception.
La force de caractère, l’envie de se surpasser, d’obtenir le meilleur résultat possible en améliorant un record personnel, ou en remportant la victoire, ne s’improvise pas, cela se travaille sans relache, chaque jour, les coureurs africains comme les plus grands champions de niveau mondial, possèdent des qualités hors normes, nettement au dessus de la moyenne, il faut en vouloir pour courir jusqu’à 3 fois par jour, sur toutes les allures comprises entre 12 et 25 km/heure et plus, rien n’est dû au hasard, qui peut le plus peut le moins et les champions ne sont pas partisans du moindre effort, loin de là.
Dans un prochain chapitre, nous aborderons ce problème concernant la soi disant supériorité des coureurs des hauts plateaux africains, cette supériorité tient uniquement du fait qu’ils courent pour devenir célèbre, pour s’en sortir, gagner de l’argent, ils n’ont pas le choix, ils font leur choix, ils sacrifient leur jeunesse afin de parvenir au top niveau mondial, mais il ne faut pas oublier les autres coureurs, les Sébastien COE, Peter SNELL, Herb ELLIOTT, Jim RYUN, Michel JAZY, Hicham EL GUERROUJ, Saïd AOUITA, Steve OVETT, Steve CRAM, Medhi BAALA, et notre vice champion olympique du 3000 m steeple MEKHISSI, ils ne sont pas très éloignés des performances des coureurs africains, et sont même devant, parfois.
La différence ente COE et KIPKETER est infime, et sur les marathons, certains japonais et marathoniens d’autres nationalités rivalisent avec les meilleurs africains, il suffit de consulter les résultats des grands marathons olympiques ou mondiaux, Paula RADCLIFFE est bien la meilleure du monde sur marathon, son record du monde est largement au dessus des chronos de ses adversaires du KENYA ou d’ ETHIOPIE.
Nous entrerons dans le détail, afin d’expliquer les contre vérités, car il n’y a pas de suprématie bien établie, il n’y a que des coureurs qui visent les sommets et qui possèdent des qualités quasi identiques, la différence se faisant la plupart du temps au niveau du mental, et de la capacité à gagner.

CHAPITRE 08 : Programme marathon - 3 heures

CHAPITRE 08 : Programme marathon - 3 heures

PREPARATION MARATHON SUR 8 SEMAINES. OBJECTIF 2 h 59’
De nombreux marathoniens possèdent un record personnel légèrement au dessus des 3 heures, leur objectif est de courir à 14 km/h et de passer enfin sous cette barre, voici un nouveau programme pour y parvenir, avec 4 séances hebdomadaires.
Moins de 3 heures sur marathon, c’est l’espoir de centaines de marathoniens, pour certains, cet objectif est visé dès la première tentative sur la distance, mais il est indispensable de posséder une VMA de 18 km/heure, d’avoir couru le 1/2 marathon entre 1 h 20’ et 1 h 23’, et de s’investir dans une préparation rigoureuse afin d’acquérir l’endurance indispensable pour tenir les 42 kilomètres. Pour ceux qui ont déjà réalisé entre 3 h et 3 h 05’, ce nouveau programme devrait leur permettre d’atteindre l’objectif, mais il leur faut progresser légèrement, en étant en forme dès le début de la préparation, et en améliorant leur record personnel sur 1/2 marathon, 5 semaines avant le jour J du marathon.
SEMAINE 1.
1. footing en endurance fondamentale 40’ puis 20’ à votre allure marathon 14 km/heure, ensuite 15’ footing de récupération
2. footing 30’ échauffement puis 4 x 2000 m (récupération 400 m footing lent) les 2 premiers à 14 km/h soit 8’30", ensuite 8’15" et 8’00" votre allure 1/2 marathon, puis 15’ footing de récupération
3. footing 30’ échauffement puis 15 x 300 m à votre allure 10 km (16 km/h) les 10 premiers en 1’06", les 5 derniers en 1’03". + 15’ footing lent
4. Endurance en nature 1 h 45’ entre 70 et 75 % de FCM, avec des côtes et descentes.
SEMAINE 2.
1. footing en endurance fondamentale 40’ puis 2 x 15’ à votre allure marathon 14 km/h puis 20’ footing de récupération
2. footing 30’ échauffement puis 8 x 1000 m (récupération 200 m footing lent) les 5 premiers à 15 km/h soit 4’, les 3 derniers en 3’50" . + 15’ footing lent
3. Footing en endurance fondamentale 45’
4. footing échauffement 40’ puis COMPETITION sur 10 km (5 km à votre allure 1/2 marathon puis 5 km à votre allure 10 km, soit de 4’ à 3’45" au km) + 15’ footing de récupération
SEMAINE 3.
1. footing de récupération 1 heure
2. footing 30’ puis 5000/3000 (récupération 400 m footing) allure marathon puis allure 1/2 marathon pour le 3000 m. + 15’ footing lent
3. footing en endurance fondamentale 1 heure
4. footing 30’ échauffement puis 1/2 MARATHON (objectif 1 h 23’/1 h 24’) partir à 4’03" au km, 20’15" au 5 km, puis 40’00" au 10 km, 59’40" au 15 km. Récupération 10’ footing très lent.
SEMAINE 4. (récupération)
1. footing de récupération 1 heure
2. footing endurance fondamentale 45’ puis 20’ allure marathon 14 km/h, puis 15’ footing lent
3. footing 30’ puis 10 x 500 m à 15 km/h soit 2’ (récupération 100 m très lent) + 15’ footing
4. sortie longue en endurance fondamentale 2 heures
SEMAINE 5.
1. footing 45’ en endurance fondamentale puis 30 minutes à 14 km/h + 15’ footing lent
2. footing 30’ échauffement puis 4000/3000/2000 (récupération 400 m footing) en 17’ , 12’30" et 8’10" . + 15’ footing lent
3. footing 30’ échauffement puis 10 x 800 m en 3’ (récupération 400 m footing) + 15’ footing lent
4. Sortie longue en endurance fondamentale 2 h 30’
SEMAINE 6.
1. footing de récupération 1 h 15’
2. footing 45’ en endurance fondamentale puis 2 x 5000 à allure marathon (récupération 800 m footing) + 10’ footing
3. footing 30’ puis 15 x 600 m (récupération 200 m footing lent) les 10 premiers en 2’20", les 5 derniers en 2’10" . + 15’ footing
4. Sortie longue en endurance 70 à 75 % fcm, 2 h 15’ en terrain vallonné
SEMAINE 7.
1. Footing 1 h 20’ dont 3 x 12’ à 14 km/h (récupération 3’ footing)
2. footing 30’ puis 5 x 1500 m à 15 km/h (récupération 300 m footing) + 15’ footing
3. footing 30’ puis 2 x 30’ à votre allure marathon (récupération 5’ footing) + 10’ footing
4. Endurance 1 h 30’ en nature, dont 3 x 10 minutes à votre allure marathon 14 km/h
SEMAINE 8 (très allégée).
1. footing léger 50’
2. footing 20’ puis 3 x 1000 m en 4’15" (récupération 400 m footing) puis 10’ footing
3. footing 30’ avec 3 x 200 m à 15 km/heure en fin de footing
4. échauffement 20’ puis MARATHON (objectif 2 h 59’ en partant à 14 km/heure, régulier jusqu’au 10ème km, puis 4’15" au km pour passer en 1 h 29’ au 1/2 marathon, ensuite il faudra conserver ce rythme 4’12"/4’14" au km, jusqu’au 35ème km, puis tenir avec détermination jusqu’à l’arrivée)
Une 5ème séance peut être ajoutée pour ceux qui le peuvent et le souhaitent, durant les 6 premières semaines, cette séance sera : 1 heure en endurance dont 15’ à votre allure marathon 14 km/h.
Ce programme de 8 semaines peut tout à fait être adapté pour les marathoniens dont l’objectif est de 13 km/heure ou de 15 km/heure, il suffit de courir 1 km/h moins vite ou 1 km/heure plus vite, sur les séances du programme.

P.-S.

Pour d’autres objectifs, à plus de 3 h 15’, nous établirons prochainement, d’autres programmes très détaillés.

CHAPITRE 09 : endurance fondamentale

CHAPITRE 09 : endurance fondamentale

POURQUOI L’ENDURANCE EST PRIMORDIALE ?
Un entraînement équilibré doit comporter au minimum 50 % d’endurance fondamentale, qui nous le rappelons, se situe à 70 % de votre fréquence cardiaque maximale, ou autour de 65 % de votre VMA.
Cette endurance fondamentale dépend du niveau de chaque coureur, un champion possède une VMA supérieure à 24 km/heure, son allure d’endurance fondamentale correspond à 2/3 de sa VMA , soit 16 km/heure. Un coureur qui débute avec une VMA de 15 km/heure, doit donc courir en endurance fondamentale à 10 km/heure, pour être dans la même logique, mais comme il débute, 8 km/heure est largement suffisant, et il est important de savoir respecter cet aspect fondamental : courir en footing à 2/3 de son allure VMA.
De nombreux coureurs débutants, n’acceptent pas de courir lentement, ils pensent que courir à 7 ou 8 km/heure c’est de la marche, bien entendu ils font fausse route, la marche c’est 4 à 5 km/heure, 7 km/heure est déjà un rythme rapide pour la marche, à 8/9 km/heure on est bien sur un rythme de course, d’autant que cette vitesse correspond bien à votre niveau, il est important d’accepter ce postulat de départ si vous voulez progresser harmonieusement, sans être en sur régime.
Si votre VMA est de 15 km/heure soit 8 minutes sur un 2000 m au maximum de vos possibilités, il vous faut courir vos footings en endurance fondamentale entre 8 et 9 km/heure, 10 km/h étant le maximum qu’il est préférable d’atteindre progressivement après plusieurs mois de pratique.
Courir à 12 km/heure, sous prétexte que vous en êtes capable, et que les autres le font, n’est pas un bon raisonnement, bien entendu que 12 km/heure reste relativement facile, puisque c’est une vitesse que vous pouvez soutenir durant une heure, c’est votre valeur sur 10 km, mais en compétition, pas en entraînement. A 12 km/heure vous êtes entre 90 et 95 % de votre FCM, donc très loin des 70/75 %, vous comprendrez bien qu’à ce rythme vous allez vous détruire la santé, et surtout, vous allez vous blesser très vite.
Soyez patients, courez avec plaisir, sur votre allure qui correspond à votre valeur, entre 65 et 75 % de votre fréquence cardiaque maximale réelle (pas théorique). Si vous êtes une débutante ou un débutant, et que votre VMA est seulement de 12 km/heure, soit 5 minutes sur un 1000 m ou 7’30" pour un 1500 m, votre allure de footing en endurance sera bien en dessous de 8 km/heure (2/3 de VMA), soit entre 6 et 7 km/heure, afin que cela vous soit profitable, tout autant que pour les autres coureurs de niveau supérieur, chaque chose en son temps, on ne place pas la charrue avant les boeufs, il est capital de développer votre endurance, de courir à votre rythme, d’y trouver du plaisir, votre vitesse va s’améliorer avec le temps, avec de la persévérance.
Cette endurance vous permettra d’augmenter vos capacités cardio vasculaires, de multiplier vos mitochondries pour un meilleur transport d’oxygène, augmenter votre système ventilatoire, en vous permettant un bien meilleur contrôle de votre souffle, à 7 km/heure vous ne serez pas essoufflée (é), ce sera agréable, et petit à petit vous tiendrez plus longtemps, vous perdrez quelques kilos superflus, au fur et à mesure de vos sorties et surtout votre rythme cardiaque baissera, au repos comme à l’effort, 10 pulsations de moins et vous pourrez courir à 1 km/heure plus vite.
Bien entendu, il n’y a pas que l’endurance fondamentale, même lorsque l’on débute, il y a lieu de faire quelques accélérations, de rendre plus ludique votre séance d’entraînement, vos pulsations cardiaques peuvent monter à 80 % , et même à 85 ou 90 %, sur de courtes durées ou distances, 30" à 1’, puis 2 à 3 minutes, avec des récupérations égales à votre durée de course accélérée, c’est du fartlek, ou jeu de course, vous y prendrez du plaisir, mais il est indispensable d’être progressif, de ne pas en faire de trop, dès le début, vous avez bien le temps, donnez vous 3 mois, l’essentiel étant d’être régulier, 2 séances par semaine durant 2 mois, puis éventuellement une 3ème sortie, selon votre motivation et votre objectif.
L’endurance active est comprise entre 80 et 88 % de votre FCM, c’est une allure qui comprend votre allure marathon, vous pouvez donc tenir cette vitesse durant 3 heures et plus, suivant votre niveau, mais il ne faut évidemment pas en abuser, ne courir qu’à ce niveau de fréquence cardiaque est une erreur que commettent de nombreux coureurs, qui pensent que faute de temps, il faut courir à chaque sortie, entre 80 et 90 % de sa FCM, sans endurance fondamentale, ils vont au "casse pipe", blessures assurées, ce n’est vraiment pas la bonne méthode.
POUR REVENIR SUR L’INDICE D’ENDURANCE.
Cet indice montre surtout la capacité d’endurance d’un coureur à soutenir un meilleur pourcentage de sa VMA, au fur et à mesure que la distance augmente, il est incontestable que certains marathoniens sont bien plus performants sur 42,195 kilomètres que sur 1/2 marathon ou 10 km, mais il ne faut pas perdre de vue, qu’une bonne préparation marathon sur plusieurs semaines, améliore vos capacités d’endurance, c’est bien le but, le kilométrage augmente, les séances avec allure marathon sont conséquentes, il est donc logique d’en tirer profit, ce qui n’est pas évident sur les distances plus courtes, la motivation joue un grand rôle, beaucoup de coureurs ne jurent que par le marathon, ils n’apprécient pas les distances plus courtes, affirmant parfois qu’un 10 km , c’est du sprint pour eux, ils ne peuvent se préparer pour un 10 km comme pour un marathon, ils n’en ont aucune envie, et tout est là.
Ainsi, certains vont s’investir davantage dans une préparation marathon, allant jusqu’à suivre un programme supérieur à 8 semaines, 10 , 12 semaines, voire 6 mois pour certains, chacun sa stratégie, privilégier sa spécialité, le marathon , ou chercher à être polyvalent en variant les plaisirs et en cherchant à s’améliorer sur toutes les distances, ce qui est un excellent calcul, car si l’on progresse sur 10 km et 1/2 marathon, on assure également une progression proportionnelle, sur le marathon. Une minute gagnée sur 10 km, c’est 2 minutes sur 1/2 marathon et 4 minutes sur marathon, c’est peut être théorique, mais cela se constate aussi...
Il est clair, qu’un indice d’endurance de 6 est un bon indice, il signifie surtout que l’on peut être aussi performant sur 3 km, sur 5 km, sur 10 km, 1/2 marathon ou marathon, car ceux qui possèdent un indice de 4 ou 5, sont surtout limités en VMA et sur 10 km, ce qui leur permet d’avoir un meilleur indice d’endurance et d’être meilleur sur marathon que sur les autres distances, par contre, ceux qui ont un indice d’endurance supérieur à 7 ou 8, ne sont pas forcément des marathoniens dans l’âme, ils sont surtout performants sur les distances plus courtes, ils sont plus résistants qu’endurants, ils préfèrent privilégier les efforts brefs plutôt que les efforts de longue haleine, question de capacités différentes et d’objectifs différents.
Les uns vont chercher à courir vite, les autres à courir longtemps, voire très longtemps pour ceux qui s’orientent vers l’ultra , 100 km , 24 heures et au delà. Mais l’endurance fondamentale reste l’allure principale, elle concerne tous les coureurs, du 800 mètres au 6 jours, sachant que pour l’ultra, il faut aussi savoir courir à 60 ou 65 % de sa FCM, c’est à dire encore moins vite, car pour courir un 100 km en 10 heures soit à 10 km/heure, il s’agit d’améliorer l’endurance en courant à une allure bien moins rapide, avec des pulsations inférieures à 70 % de FCM, sur des sorties pouvant aller jusqu’à 4 heures à 65 %de FCM, nous en reparlerons sur un autre chapitre réservé à l’ ULTRA.
N’oubliez jamais, que les coureurs africains du KENYA ou d’ ETHIOPIE, courent certes à plus de 20 km/heure, d’une manière très régulière, mais ils courent aussi à 12 km/heure lorsqu’ils partent en groupe pour une sortie longue de 2 heures, ils chantent, s’amusent durant la première heure, ensuite ils accélèrent progressivement pour terminer au delà des 20 km/heure, chacun selon sa forme et sa motivation du jour, mais ils auront aussi couru en endurance fondamentale, sur plus d’une heure, jusqu’ à 16 km/heure, ils se sont baladés.
N’oubliez donc pas de faire comme eux, baladez vous, mais pas à 13 km/heure, si vous ne valez que 40 minutes sur 10 km, mais à 11 km/heure, l’endurance permet d’assimiler les autres séances plus rapides, d’éliminer l’acide lactique produit lors des efforts de résistance, et surtout de récupérer nerveusement et musculairement, les lendemains de séances difficiles, qui laissent des traces et des toxines qu’il faut absolument évacuer, afin qu’elles ne se fixent pas sur vos tendons et muscles, source de blessures. Vos muscles doivent récupérer, les fibres sont fragiles, il faut donc les ménager, faute de quoi, les contractures seront d’actualité.
L’endurance c’est "le pain blanc" du coureur, c’est la base, c’est elle qui permet de progresser sur le long terme, c’est le "foncier" et avec ce foncier, les bases sont plus solides pour travailler sa résistance, il y a les fondations, ensuite les murs et le toit. N’oubliez jamais les fondations, à chaque fois que vous construisez un programme de préparation : ENDURANCE 60 % ENDURANCE ACTIVE 20 à 30 % RESISTANCE (VMA et vitesse) 10 à 20 % suivant votre niveau de pratique et vos ambitions chronométriques, il est évident que le haut niveau demande des efforts plus conséquents, mais l’endurance reste une notion fondamentale, même et surtout pour les coureurs de très haut niveau mondial.
UNE SEANCE POUR AMELIORER VOTRE ENDURANCE
Exemple pour un coureur dont le record est à 40 minutes sur 10 km. Il court à 15 km/heure durant 40 minutes, sa VMA est un peu au dessus de 17 km/heure, à 2/3 de sa VMA, il court un peu au dessus de 11 km/heure, il va donc pouvoir effectuer une séance d’endurance, endurance active entre 12 et 14 km/heure, soit :
24 minutes à 12 km/heure , un 5000 m en 25’.
12 minutes à 13 km/heure, soit 2600 m.
6 minutes à 14 km/heure, soit 1400 m.
avec 2 minutes de récupération au trot , entre chaque durée.
On peut remarquer, qu’il y a bien 1 km/heure entre chaque durée, laquelle diminue de moitié à chaque fois, ce quii fait que proportionnellement on reste sur le même effort par rapport à sa valeur, bien que les pulsations augmentent avec la vitesse supérieure, la séance est cohérente, elle permet de courir sur 3 allures, votre endurance fondamentale, votre allure marathon (13 km/h durant 12’) et votre allure 1/2 marathon (seuil) durant 6’. Afin d’améliorer votre endurance, le but est d’augmenter progressivement l’écart de vitesse, pour passer à 1,1 km/h, puis 1,2 km/h, ce qui est déjà une excellente progression, mais n’allez pas trop vite en besogne, il ne s’agit pas de s’épuiser inutilement lors de vos séances, mais de bien travailler sur votre valeur avec bon sens.
Ce kilomètre heure, existe bel et bien entre les différents records mondiaux des 10 km, 1/2 marathon et marathon hommes, 26’17"53. 58’55" et 2 h 03’59", à quelque chose près. On peut dire que 18 km/h sur marathon, est proche de 19 km/h sur 1/2 marathon et de 20 km/heure sur 10 km, comme 14 km/h sur marathon peut correspondre à 15 km/h sur 1/2 marathon et 16 km/h sur 10 km, soit 37’30". Ce raisonnement concerne les marathoniens entre 3 h 15’ et 2 h 03’, mais il peut être valable pour un marathonien en 4 heure ou 5 heures, tout dépend de l’endurance et de la résistance de chacun.
Pour reprendre notre exemple ci dessus, et le rapporter au meilleur coureur du monde sur marathon, sa séance de 24’ / 12’ / 6’ pourrait être :
24 minutes à 22 km/h.
12 minutes à 23 km/h.
6 minutes à 24 km/h soit un 2400 m en 6’00", une minute par 400 m.
Il y a bien 10 km/h entre ces 2 séances, mais entre les 2 VMA , la différence est moindre , l’un est à 25 km/h, l’autre à 17 km/h, soit 8 km/h d’écart, 1/3 de 25.
Lorsque l’on ne peut plus progresser en VMA, il faut chercher à progresser en endurance, afin de soutenir un plus fort pourcentage de sa VMA, c’est la seule solution pour progresser sur les distances plus longues, c’est ce que font les vétérans qui aspirent encore à améliorer leurs records sur marathon ou sur 100 km, à 45 ans, 50 ans et au delà, il n’y a pas d’âge pour battre un record en endurance, surtout si on songe aux très longues distances, telles, 100 km, 100 miles, 1000 km, ou des durées comme 24 heures , 48 heures, 6 jours, ou encore des traversées de continents sur des mois. L’amélioration de l’endurance permet de reculer encore les limites, alors que ce n’est plus possible en résistance et encore moins en vitesse, passé un certain âge. Il y a encore de l’espoir pour les anciens, mais il faut choisir de monter sur les distances supérieures.

CHAPITRE 10 : La course au KENYA

CHAPITRE 10 : La course au KENYA

IL N’Y A PAS DE REELLE SUPERIORITE DES COUREURS DU KENYA.
Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur la suprématie des coureurs du KENYA, il y a eu des études plus ou moins scientifiques pour nous expliquer pourquoi les coureurs du KENYA étaient aussi dominateurs en 1/2 fond et en fond. Je vais vous expliquer mon point de vue sur cette question, en donnant des exemples sur la réalité des faits, qui peuvent être interprétés de diverses manières, mais il est bon d’analyser et de rester objectif.
Je n’ai jamais été d’accord pour partager cette affirmation, qui tend à prouver que les coureurs venus des hauts plateaux du KENYA étaient supérieurs à tous les autres coureurs venus d’ailleurs de par le monde. Non, il n’y a pas que les coureurs du KENYA au plus haut niveau mondial, ils ne remportent pas toutes les médailles olympiques ou mondiales, loin s’en faut. C’est donc une idée reçue, d’autant qu’il y a lieu de distinguer les hommes et les femmes.
Déjà au niveau féminin, il est à noter que le record du monde du marathon est détenu par l’anglaise Paula RADCLIFFE en 2 h 15’25", loin devant une représentante du KENYA, la seule qui entre dans le TOP 10 mondial de tous les temps, Catherine N’DEREBA 2 h 18’47" pointe à 3’22" de la championne britannique. Sous les 2 h 20’ , il y a donc 10 marathoniennes, la 3ème est japonaise, NOGUCHI 2 h 19’12", l’allemande MIKITENKO est 4ème en 2 h 19’19", l’américaine KASTOR 5ème en 2 h 19’36", puis la chinoise YINGJIE en 2 h 19’39" , 2 autres japonaises SHIBUI 2 h 19’41", et TAKAHASHI 2 h 19’46", la 10ème place mondiale pour une autre chinoise CHUNKIU 2 h 19’51". Ainsi pour le marathon féminin, il n’y a aucune contestation possible, le KENYA ne domine rien du tout, l’ETHIOPIE non plus. Pour le reste du 1/2 fond mondial féminin :
une tchèque détient le record du monde du 800 m, Jarmila KRATOCHVILOVA 1’53"28.
Une russe possède le record mondial du 1000 m, Svetlana MASTERKOVA 2’28"98 Cette même russe possède également le record du monde du MILE en 4’12"56.
Une chinoise est recordwoman du monde du 1500 m, QU YUNXIA en 3’50"46
L’irlandaise Sonia O’SULLIVAN a le record mondial du 2000 m en 5’25"36
celui du 3000 m est détenu par la chinoise WANG JUNXIA en 8’06"11 cette même chinoise est aussi recordwoman du monde du 10000 m en 29’31"78
Sur 5000 m, c’est une éthiopienne, Tirunesh DIBABA en 14’11"15 et sur 3000 m steeple une russe Gulnara GALKINA en 8’58"81
sur 1/2 marathon, 1 h 06’25" pour la Néerlandaise Lornah KIPLAGAT
Sur 100 km, 6 h33’11" pour la japonnaise Tomoe ABE
Première conclusion , au niveau féminin, il n’y a aucune suprématie des coureuses du KENYA, donc aucune explication scientifique, les meilleures viennent de différentes nationalités.
LES CHAMPIONS MASCULINS
Pour les hommes, nous allons voir que ce n’est pas tout à fait le même constat, mais il faut aussi voir que l’ ETHIOPIE concurrence le KENYA, il est vrai que ce sont 2 pays d’AFRIQUE. Mais de nombreux coureurs d’autres nationalités sont au plus haut niveau mondial, le record du monde du 1500 mètres et bel et bien détenu par le marocain Hicham EL GUERROUJ, et jusqu’à preuve du contraire notre champion français Medhi BAALA a bien couru en 3’28"98 en 2003. Pour parler de nos français, Joseph MAHMOUD et plus récemment MEKHISSI ont bien empoché une superbe médaille d’argent olympique sur 3000 m steeple, au nez et à la barbe de coureurs du KENYA entre autres.
Sébastien COE a bien été de nombreuses fois recordman du monde, et champion olympique, il a couru quasiment aussi vite que Wilson KIPKETER, en 1’41"8. Et nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin dans notre démonstration. Toujours sur 800 m, il faut se souvenir du brésilien Joachim CRUZ, et ses 1’41"77, lui qui courait le 1500 m en 4’02"3 dès l’âge de 14 ans.
Sur 1500 m, outre Hicham EL GUERROUJ et Medhi BAALA, le marocain Saïd AOUITA avait couru en 3’31"54, les anglais Steve CRAM et Steve OVETT se sont aussi illustrés au plus haut niveau mondial, tout comme Dave BEDFORD, David MOORCROFT, David BLACK, l’irlandais John TREACY double champion du monde de cross, tout comme le portugais Carlos LOPES et l’américain Craig VIRGIN, sans oublier nos français, champions du monde de cross par équipes en Ecosse, mais aussi 2ème ou 3ème lors des mondiaux de cross. Annette SERGENT avait aussi remporté le titre mondial en cross, à 2 reprises.
Il est vrai que le record du monde du 3000 m est toujours détenu par Daniel KOMEN, avec un fabuleux 7’20"67, malgré le grand talent d’Hicham EL GUERROUJ, qui n’a pu faire mieux.
Les records du monde du 5000 m et du 10000 m sont bien la propriété de l’éthiopien Kenenisa BEKELE, en 12’37"35 et 26’17’53, mais BEKELE a bien subit une défaite sur 5000 m face à l’australien craig MOTRAM.
Hicham EL GUERROUJ est triple recordman du monde sur 1500 m , sur le mile en 3’43"13 et sur 2000 m en 4’44"79 (2’22"4 par 1000 m), ce qui pouvait lui valoir le record du monde sur 3000 m, mais cela ne s’est pas fait.
Sur 100 km, c’est le japonais Takahiro SUNADA qui détient ce record mondial en 6 h 13’33"
Sur le marathon, on dénombre 127 marathoniens en moins de 2 h 08’ dont 48 qui ne sont pas du KENYA, et pourtant les grands marathons ne sont pas toujours remportés par un représentant de ce pays. Paul TERGAT, ancien recordman du monde en 2 h04’55" a bien été devancé au dernier marathon de NEW YORK. Parmi les 25 meilleurs performances mondiales de tous les temps, on trouve :
un marocain, GOUMRI à la 6ème place, en 2 h 05’30" soit à 1’31" d’ HAILE
Khalid KHANNOUCHI est 8ème , en 2 h 05’38"
le brésilien Ronaldo DA COSTA est 11ème , en 2 h 06’05"
un japonais TANAOKA est 18ème en 2 h 06’16"
un américain Ryan HALL est 19ème en 2 h 06’17"
un africain du sud, Gert THYS est 22ème en 2 h 06’33"
un portugais Antonio PINTO et un français Benoit Z. sont 24èmes en 2 h 06’36"
Sachant qu’ 1 % par rapport au record du monde, représente 1 minute sur marathon, 1" sur 800 m, ou 2" sur 1500 m, on constate que les écarts ne sont pas très significatifs pour affirmer qu’un pays domine le reste du monde.
En conclusion, prétendre que les coureurs du KENYA sont plus forts que les autres coureurs, est assez hasardeux, il est vrai qu’ils sont très nombreux à se hisser au niveau mondial, principalement sur 3000 m steeple et sur le marathon, le jeune WANJIRU peut tout à fait confirmer son très grand talent, mais l’ ETHIOPIE possède 2 coureurs exceptionnels avec BEKELE et HAILE. Pour terminer, n’oublions pas nos crossmen français qui sont parvenus à se classer parmi les 10 premeirs lors d’un championnat du monde, Thierry PANTEL, Paul ARPIN, Pierre LEVISSE, Bruno LE STUM, Abdelah BEHAR, Tony MARTINS, Driss ELHIMER, Jean Louis PRIANON, entre autres, nos français ayant également couru entre 27’20" et 27’50" sur 10000 m sur piste. Sans oublier Alain MIMOUN, Michel JAZY, Jean WADOUX 3’34" sur 1500 m, JIM RYUN, RON CLARKE, le néo zélandais Peter SNELL, l’australien Herb ELLIOTT, les belges Gaston ROELANTS, Emile PUTTEMANS, Léon SCHOTS, Vincent ROUSSEAU, Ivo VANDAMME, les italiens Alberto COVA, PANETTA, BALDINI, les portugais Fernando MAMEDE, les frères CASTRO, l’américain VIRGIN, les finlandais Lasse VIREN, VASALA, les espagnols et bien d’autres encore, qui ont brillé en remportant des médailles lors des grands rendez vous mondiaux.
La différence que l’on peut éventuellement évoquer, c’est l’envie extrême des coureurs du KENYA ou d’ETHIOPIE, de s’en sortir, de bien gagner leur vie pour aider leurs familles, chercher ailleurs que dans leur très grande motivation à devenir des champions, est inutile, ils sont comme tout le monde, avec une tête, 2 jambes, 2 bras, par contre ils s’entraînent énormément, durement, avec une très grande discipline, ce qui n’est pas toujours le cas des coureurs européens, la petite différence se fait dans le mental, dans la rigueur, la volonté et la combativité de véritables guerriers.
Il y a toujours eu des jeunes français avec un talent comparable, mais malheureusement, ces jeunes n’ont pas toujours confirmé par la suite, comme Charlotte AUDIER, et tant d’autres espoirs tout aussi performants à 15, 16 ou 17 ans, que les meilleurs, Sébastien COE ne courait le 1500 m , qu’en 4’31" 8 à 14 ans, le 800 m en 2’08"4 à 15 ans, 1’59"9 à 16 ans. et 1’56" et 3’55" sur 1500 m à 17 ans, de nombreux coureurs français étaient dans les mêmes chronos à 17 ans, mais ils ne sont pas devenus des sébastien COE pour autant. Des benjamins français ont couru en 2’52" ou moins sur 1000 mètres, nous avions des minimes en 2’30" et des cadets en 2’22", comme le brésilien Joachim CRUZ qui courait le 400 m en 48"7 à 15 ans et 1’51"4 sur 800 m , la même année.
Oui les coureurs du KENYA et d’ ETHIOPIE sont d’excellents coureurs, mais ils ne sont pas imbattables, ils ne remportent pas toutes les médailles aux J.O ou aux championnats du monde. En 2004 aux J.O. d’athenes, l’italien BALDINI était champion olympique du marathon devant un américain et un brésilien, et le marathon féminin avait été remporté par une japonaise, NOGUCHI. Le marocain Hicham EL GUERROUJ avait fait le doublé 1500 m et 5000 m, et le 800 m revient au russe BORZAKOWSKI devant un africain du sud et un danois, il est vrai que sur 3000 m steeple, c’était un triplé des coureurs du KENYA, ce qui effectivement marque les esprits, avec le fameux tour d’honneur avec 3 drapeaux d’un même pays, mais il faut aussi se souvenir du reste...

CHAPITRE 11 : entraînement pour les enfants

CHAPITRE 11 : entraînement pour les enfants

L’ENTRAINEMENT DES ENFANTS
A quel âge peut on faire débuter un enfant, en course à pied, quelle séance d’entraînement peut on lui proposer, comment faire en sorte qu’il y trouve du plaisir, qu’il soit motivé, sans que cela perturbe sa croissance.
Je me suis occupé de mes 3 enfants, mais également de nombreux autres gamins qui avaient entre 8 et 14 ans, je peux vous conseiller, afin que vos enfants puissent apprécier ce sport de base qu’est la course à pied. Mes enfants ont débuté très jeunes, dès l’âge de 3 ans, avec une petite séance chaque semaine, plus sous forme de jeu de course durant les 3 premières années, mais à 6 ans, ils étaient tous les 3, de bons coureurs, avec une bonne technique et surtout l’envie de courir chaque semaine, avec le sourire, mais toujours avec l’idée de progresser, de courir plus vite, ce qui est assez facile à cet âge.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’imposer, courir est très naturel, un enfant sait courir dès l’âge de 2 ans, on peut très vite détecter les qualités naturelles, si votre enfant est doué et s’il court très facilement avec le sourire, il est bon de l’encourager, et de l’orienter, il va pouvoir acquérir une bonne technique, mais il faut avant tout, lui programmer de l’endurance, il n’est pas question de lui demander de courir ni longtemps, ni trop vite, il faut surtout le laisser courir à son rythme, selon ses capacités naturelles.
Un enfant de 3 ans peut courir 50 mètres, sans effort, il peut aussi courir 100 m, puis 200 m, sans être essoufflé, vous pouvez le chronométrer, sans le pousser à produire un effort, il doit courir selon son envie, c’est à lui de choisir sa vitesse de course, il faut juste essayer de le freiner au départ, lui apprendre l’effort progressif, quelle que soit la distance proposée, 1/3 facile, 1/3 moyen et 1/3 rapide, les progrès se feront au fil des semaines, des mois, des années, sa croissance ne doit pas en souffrir, au contraire, avec le plaisir de courir chaque semaine, il va se développer harmonieusement, et progresser régulièrement, sans aucun excès, il faut beaucoup de sagesse et de prudence, jusqu’à l’âge de 7 ans.
Après 7 ans, si votre enfant a toujours cette même motivation pour aller courir, chaque semaine, il aura déjà acquit un bon niveau, il pourra aborder la compétition avec d’autres enfants, qui ne seront souvent pas aussi bien préparés, car ceux qui débutent à 7 ou 8 ans, n’auront pas bénéficié d’une préparation très progressive sur plusieurs années, ils seront confrontés d’entrée, avec des enfants plus rapides, plus résistants mais aussi endurants, ce qui risque bien de les décourager très vite, car ils ne peuvent suivre le rythme, à moins d’avoir des dons exceptionnels, ce qui arrive aussi.
Mais, il faut toujours vous assurer que votre enfant court avec plaisir, sans avoir à se forcer, à son allure, même s’il est parmi les premiers, ce n’est pas la victoire qui compte à cet âge, mais simplement le fait de participer, son classement doit rester secondaire, c’est lui qui doit courir en fonction de sa valeur et de sa motivation, s’il peut s’offrir la victoire, ce n’est pas dans la souffrance, uniquement parcequ’il est bien préparé.
J’ai connu des enfants qui avaient développé des qualités exceptionnelles, et qui remportaient très facilement toutes leurs courses entre 8 ans et 13 ans, notamment 2 soeurs jumelles, qui couraient jusqu’à 6 fois par semaine, dès l’âge de 8 ans, parcourant 10 km à 12 km/heure de moyenne, en s’amusant, en parlant, 60 à 70 km hebdomadaires à 8 ans, un peu comme Zola BUDD, ou Charlotte AUDIER, de véritables prodiges. Ces 2 jumelles faisaient 1ère et 2ème au cross du FIGARO, 5 années consécutives, avec plus de 200 mètres d’avance sur les suivantes, cela ne leur posait aucun problème, leur niveau acquit était tel, que cela était facile pour elles, à la grande joie de leurs parents, bien évidemment, à 12 ans, elles avaient des sponsors, elles couraient à 20 km/heure sur 1000 mètres. Malheureusement, à 15 ans, après toutes ces victoires, la saturation s’’est installée, elles ne gagnaient plus, d’autres cadettes étaient passées devant, elles n’ont pas supporté, et se sont arrêtées à 16 ans, laissant la place à d’autres bien moins douées, mais bien plus fraîches et motivées pour poursuivre leur carrière.
Mon fils cadet , Didier qui avait le même âge qu’elles, avait eu l’occasion de courir avec elles, dans la région de DRAGUIGNAN, il avait craqué à mi parcours, après 5 km courus à 12 km/heure, il ne pouvait suivre ce rythme, à 8 ans, il n’avait pas ce niveau, il ne courait pas plus d’une fois chaque semaine, soit une dizaine de kilomètres contre 60, soit 6 fois plus. Il pouvait courir aussi vite qu’elles sur un kilomètre, mais sur 10 km, cela lui était impossible, et pourtant, à l’âge de 11 ans, Didier courait le 1000 m en benjamin 2, en 2’52" qui est toujours en 2009 , le record du département des hauts de seine, et lui court encore à l’âge de 31 ans, toujours avec autant de plaisir , après 28 ans de carrière et quelques championnats de FRANCE.
Mon fils ainé Pascal, a aussi débuté très tôt à 3 ans, 22"4 sur 50 m et 47" sur 100 m, 6 mois plus tard, il en était à 37"4 sur 100 m et 2’47" sur 400 m.
A 5 ans, 27"4 sur 100 m, il pouvait courir 2 km en forêt en endurance.
A 6 ans, son premier 400 m sous les 2’, en 1’58"1
A 7 ans, 1’46"4 sur 400 m et 1000 m en 4’53", 20 minutes sur piste avec 3480 m
A 8 ans, 1’34"2 au 400 m, 4’27"2 sur 1000 m.
A 9 ans, 2000 m en 8’55" et 4’04"4 sur 1000 m. 5282 m sur 30 minutes sur piste
A 9 ans 1/2 , Pascal a couru à mes côtés, son premier PARIS VERSAILLES, 16,3 km en 1 h 33’’’45".
A 10 ans, 1500 m en 6’01", 1000 m en 3’47"2, 6 km 508 sur 30 minutes sur piste. Une séance de 4 x 500 m (300 m récupération en footing) 2’12" ; 2’08" ; 2’06" et 1’56"
A 11 ans, Pascal pratique également la natation, 3’24" au 200 m nage libre, il court un 1500 m en 5’43", 1000 m en 3’39", 500 m en 1’37"
A 12 ans, 5000 m sur piste en 20’08" à l’entraînement
A 13 ans, 10000 m sur piste en 45’25"8, Pascal nage toujours, 2’43" au 200 m , il fait aussi des épreuves combinées
A 14 ans, 2’59"5 sur 1000 m, une séance à ce moment là : 500/400/300/200/100 en 1’32"4 . 1’13"8 . 52"8 . 35"3 et 29"6 (en pointes pour le 200 m) record personnel.
A 15 ans, test sur route, 10 km en 38’23", 1’08" au 100 m nage libre. 500 m en 1’14"78. 3000 m en 9’26". 2000 m en 6’08"23
A 16 ans, sur 45’ piste , 12 km 864 , 34’58" sur 10000 m, 1000 m en 2’42"8. Une séance à ce moment là : 2000/1500/1000/500 en 6’46", ’4’45", 2’58"7 et 1’20"8.
Pascal s’est ensuite classé 4ème au championnat de FRANCE cadets sur 1500 m steeple en 4’22", il a été champion d’île de FRANCE sur 3000 m steeple en junior, il a couru son meilleur 3000 m steeple en 8’53"3, soit 7/10ème de seconde plus vite que moi, il court toujours à 37 ans, son record sur 10 km, 31’05", 1 h 08’ sur 1/2 marathon et 2 h 34’ au marathon de PARIS, de nombreux championnats de FRANCE, en cross, sur piste, en EKIDEN, un co-équipier exemplaire.
Sandrine , ma fille, était 8ème au bilan national sur 500 m minimes avec 1’20", elle courait en benjamine le 1200 m en 4’00" soit à 18 km/heure, en cadette elle a stoppé sa carrière sur un 800 m en 2’20", le 400 m haies en 1’05", elle reste très sportive, mais elle n’a pas fait comme ses 2 frères.
Je m’occupe actuellement d’un enfant de 8 ans 1/2 , il possède des qualités de vitesse, 16"5 sur 100 m et 36" sur 200 m, ce que ne faisaient pas mes 2 fils au même âge, il aime courir, il est également endurant, mais il ne s’entraîne que très peu, il a bien le temps, il fera ses premières compétitions en 2009, avec les enfants des écoles d’athlétisme. Je m’étais occupé de l’entraînement de 2 jeunes poussins, jusqu’en cadets, ils remportaient quasiment toutes leur courses en sprint, 100 m et 200 m, Mamoudou HANNE détient le record du VRC92 sur 200 m en 22"71, il était minime, il a ensuite été vice champion de FRANCE sur 300 m cadets, il a aussi couru le 400 m en junior en 47", en minime il avait fait un test sur 400 m , résultat 51". Johann GABELLE a également développé ses qualités, avec 11"3 sur 100 m , 23"5 sur 200 m, 53" sur 400 m en minime en test, pour arriver à courir un 800 m en 1’56" en junior. Ces 2 jeunes espoirs continuent actuellement, ils restent très performants et l’avenir leur appartient, je reste attentif à leurs performances.
En conclusion, il est bon de s’occuper des enfants, mais il ne faut rien brusquer, il doivent s’amuser, prendre du plaisir à courir, sauter et lancer, ne pas rechercher les résultats coûte que coûte, cela vient tout seul, l’essentiel étant de leur faire aimer leur sport, mais également en les encourageant à pratiquer la natation, le ski, ou un sport collectif, mes enfants pratiquaient aussi le football, et le handball, Didier ayant été 2ème performer minime à l’hexathlon au bilan national, il sautait 1 m 80 en hauteur, lançait le javelot à plus de 50 mètres, et courait le 1000 m en 2’40" pour sa 6ème épreuve de la journée.
On ne doit pas spécialiser les enfants avant l’âge de 15 ans, avant ils doivent être polyvalents, s’amuser à faire du sport, même s’ils sont doués pour le 1/2 fond. Confiez vos enfants aux entraîneurs de club, surveillez ce qu’ils font, ne les poussez pas vers la championnite forcenée, laissez les s’exprimer avec leurs motivations, encouragez les, mais juste ce qu’il faut, ils doivent garder le sourire , pas pleurer.