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samedi 16 octobre 2010

CHAPITRE 07 : la motivation

CHAPITRE 07 : la motivation

LA MOTIVATION, LA CONCENTRATION, LE MENTAL.
Que vous soyez débutants, coureurs confirmés ou très expérimentés, les qualités mentales sont toutes aussi importantes que les qualités physiques, il faut acquérir une motivation et un mental de grande qualité, au fur et à mesure de votre progression, l’un ne va pas sans l’autre : le physique et le mental, les 2 doivent être en harmonie.
Avant d’atteindre un objectif, il faut avant tout le cibler, un débutant n’aura pas les mêmes besoins qu’un coureur ayant déjà plusieurs mois de pratique, mais une chose est évidente, il faut être motivé pour entreprendre, à quelque niveau que ce soit, il est important d’avoir envie de réaliser avant de pouvoir concrétiser ses ambitions.
Tout coureur désirant se lancer dans la pratique régulière de la course à pied, doit savoir pourquoi il veut se mettre à courir, c’est principalement pour perdre du poids, améliorer sa condition physique, éliminer le stress de la vie professionnelle, prendre l’air, faire de l’exercice en y trouvant un certain plaisir.
Mais il faut réaliser que tout ne se fait pas en quelques jours, on ne se met pas à courir du jour au lendemain aussi vite que ceux qui courent régulièrement depuis des années, chacun possède un niveau différent, il faut avant tout penser à passer de la marche rapide à la course lente, en alternance, par tranches d’une minute, puis 2 et ainsi de suite, l’important étant de conserver son souffle, ne pas souffrir, se sentir à l’aise, les progrès viendront assez vite, sortie après sortie.
Dès le début, il est bon de cultiver cet aspect de la motivation, cela aide à chausser ses chaussures de course, car il est indispensable d’investir dans une paire de chaussures confortables, en fonction de votre poids et de votre manière de courir, le mieux est de vous rendre dans un magasin spécialisé, afin d’avoir de bons conseils.
LA VOLONTE.
Tout le monde pense avoir suffisamment de volonté, mais dans ce domaine également, il y a différents niveaux, avoir une volonté farouche , sans faille, n’est pas donné à tous, il faut développer cette qualité, sans toutefois être amené à forcer sa nature, la véritable volonté ne demande pas vraiment d’effort, elle devient systématique, facile à mettre en oeuvre, cela se travaille au quotidien, si on est motivé c’est bien plus facile. Il faut juste avoir la volonté pour se décider d’agir, ensuite on a plus à réfléchir, on sait que cela sera bénéfique, alors on y va.
LA RIGUEUR
Si on veut réussir dans un projet, il est important de structurer son programme, que l’on soit débutant ou champion, il faut adopter une méthode efficace, celle qui vous fera progresser harmonieusement, même si on ne souhaite dans un premier temps, que se faire plaisir, il ne faut pas commettre d’erreurs que l’on peut avoir à regretter très vite, alors autant être rigoureux ce qui n’empèche aucunement une certaine liberté, car il n’est pas question de vous prendre la tête, comme on dit... La rigueur c’est vis à vis de vous même, de votre sérieux à vouloir bien faire les choses, il faut donc prendre connaissance des principes fondamentaux qui vous permettront de bien évoluer selon votre motivation et vos ambitions.
LA COMBATIVITE
On ne se bat pas contre les autres, du moins pas lorsque l’on débute et que l’objectif n’est pas la compétition, mais contre soi même, pour être meilleur, pour apprendre, pour produire des efforts modérés ou plus intenses, mais uniquement par rapport à vos capacités réelles du moment, selon votre forme du jour, il ne faut pas se comparer aux autres, apprendre l’humilité, chacun à son rythme, l’orgueil ne sert à rien, sauf pour les champions bien évidemment.
VOLONTE . RIGUEUR . COMBATIVITE = V.R.C. 92
Ce n’est pas un hasard, si c’est le sigle du club que j’ai créé en 1992, pour le VANVES RUN CLUB 92, un club convivial basé dans les Hauts de Seine (92), l’esprit est résumé dans ces 3 mots phares.
LA CONCENTRATION
Lorsque l’on veut produire un effort, il y a lieu de se conditionner, de bien s’échauffer et de se concentrer sur la séance que l’on a programmé, il s’agit de se convaincre que l’on va la réussir selon l’objectif fixé, il faut donc positiver, éliminer les pensées négatives, car parfois ou souvent, on arrive avec une sensation de fatigue à l’entraînement, l’impression que l’on est pas dans un bon jour, ou soir, et pourtant, l’appétit vient en mangeant, ou en courant, et le mental joue un très grand rôle. Il est important de rester concentré sur l’objectif de sa séance, de se dire que de toute façon, on va débuter en fonction de ses sensations, sans se mettre de pression inutile, il ne sert à rien de s’imposer une souffrance dès le début d’une séance, ce n’est que l’entraînement pas la compétition. On va se rendre compte que progressivement, on est capable de courir plus vite, avec de meilleures sensations, la progressivité est un atout, au fur et à mesure de la séance, on se sent mieux, plus motivé, et finalement on termine sur une sensation de force, qui n’était pas présente en début de séance, l’essentiel est la moyenne obtenue sur l’ensemble mais aussi de terminer satisfait du bon déroulement de votre entraînement.
Avant une compétition, la concentration est encore plus indispensable, il y a lieu de se préparer à un effort optimum, d’être prêt dès le coup de pistolet du starter, plus on a l’habitude de faire des exercices de concentration et plus au saura maîtriser son esprit avant une course afin de donner le meilleur de soi même.
LE MENTAL
C’est quoi, avoir du mental ? C’est avant tout posséder une grande détermination à vouloir atteindre un objectif, c’est ensuite avoir une grande confiance en soi, en ses moyens, ne jamais douter de ses capacités à surmonter un problème qui se pose, quel qu’il soit, il y a toujours une solution, il suffit de la trouver et de la mettre en place. Notre cerveau est notre ordinateur, tous les ordres partent de lui, il y a donc lieu d’être positif et de refuser ce qui est négatif et peut donc nuire à la réalisation de tout projet. Il ne suffit pas de se dire, je veux donc je peux, ou que rien n’est impossible, il faut avant tout le prouver, le dire mais ensuite, il reste à le faire.
Un coureur débutant qui n’aura pas un bon mental, aura des difficultés à s’organiser, il lui faut cultiver son mental avant même de chercher à progresser physiquement, il faut se persuader que l’on peut y arriver, si c’est difficile, il faut ralentir, marcher, mais il faut persévérer, à chaque jour suffit sa peine, il faut être patient, et se dire que rien ne s’est fait en une seule journée ou en une seule fois, il faut des semaines voire des mois, avant de récolter les fruits de ce que l’on sème, pendant ce temps, il est bon de renforcer ses capacités mentales, sa motivation, sa confiance en soi, c’est avec son esprit que l’on progresse, tout autant qu’avec son physique, tout doit fonctionner en parfaite harmonie, l’un entraînant l’autre.
Pour les coureurs confirmés et expérimentés, c’est le mental qui fera la différence, aussi bien lors des séances d’entraînements que lors des compétitions, à valeur physique égale, celui qui sera le plus fort psychologiquement, sera devant, et parfois très loin devant, il ne ressentira pas la fatigue ni la souffrance, il sera très concentré sur son effort et sur son objectif, rien ne pourra le freiner dans sa soif de performance. A l’inverse , le coureur qui doute, ne pourra pas rester concentré, il paniquera à la première difficulté, baissera les bras, se laissera dominer, alors qu’il aura les moyens physiques de résister, mais son cerveau ne répondra pas, il sera déconnecté, privé de courant, les jambes se feront lourdes, les sensations seront mauvaises, et sa course ne sera pas conforme à sa valeur intrinsèque, ce sera la déception.
La force de caractère, l’envie de se surpasser, d’obtenir le meilleur résultat possible en améliorant un record personnel, ou en remportant la victoire, ne s’improvise pas, cela se travaille sans relache, chaque jour, les coureurs africains comme les plus grands champions de niveau mondial, possèdent des qualités hors normes, nettement au dessus de la moyenne, il faut en vouloir pour courir jusqu’à 3 fois par jour, sur toutes les allures comprises entre 12 et 25 km/heure et plus, rien n’est dû au hasard, qui peut le plus peut le moins et les champions ne sont pas partisans du moindre effort, loin de là.
Dans un prochain chapitre, nous aborderons ce problème concernant la soi disant supériorité des coureurs des hauts plateaux africains, cette supériorité tient uniquement du fait qu’ils courent pour devenir célèbre, pour s’en sortir, gagner de l’argent, ils n’ont pas le choix, ils font leur choix, ils sacrifient leur jeunesse afin de parvenir au top niveau mondial, mais il ne faut pas oublier les autres coureurs, les Sébastien COE, Peter SNELL, Herb ELLIOTT, Jim RYUN, Michel JAZY, Hicham EL GUERROUJ, Saïd AOUITA, Steve OVETT, Steve CRAM, Medhi BAALA, et notre vice champion olympique du 3000 m steeple MEKHISSI, ils ne sont pas très éloignés des performances des coureurs africains, et sont même devant, parfois.
La différence ente COE et KIPKETER est infime, et sur les marathons, certains japonais et marathoniens d’autres nationalités rivalisent avec les meilleurs africains, il suffit de consulter les résultats des grands marathons olympiques ou mondiaux, Paula RADCLIFFE est bien la meilleure du monde sur marathon, son record du monde est largement au dessus des chronos de ses adversaires du KENYA ou d’ ETHIOPIE.
Nous entrerons dans le détail, afin d’expliquer les contre vérités, car il n’y a pas de suprématie bien établie, il n’y a que des coureurs qui visent les sommets et qui possèdent des qualités quasi identiques, la différence se faisant la plupart du temps au niveau du mental, et de la capacité à gagner.

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