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samedi 16 octobre 2010

CHAPITRE 29 : L’ENTRAINEMENT DU FUTUR, VERS 2030.

CHAPITRE 29 : L’ENTRAINEMENT DU FUTUR, VERS 2030.

Comment s’entraîneront les champions en 2030 et après ?


Les records sont faits pour être battus, aucun record ne résiste éternellement, tôt ou tard, un autre champion inscrit son nom au palmarès des records mondiaux, même si certains records parviennent à résister au delà de 20 années, comme celui de la tchèque Jarmila KRATOCHVILOVA en 1’53"28 sur 800 mètres, depuis 1983, ou celui de l’allemande Marita KOCH en 47"60 sur 400 mètres, depuis 1985, entre autres.

Les méthodes d’entraînement vont elles changer ? peut on imaginer ce que sera l’entraînement des champions des années 2030, 2040, et quels seront les records qui feront l’actualité durant cette période ? Va t-on revenir à des notions anciennes, ou y aura t-il des principes révolutionnaires, peut on prévoir l’avenir ? Je vais essayer de faire de la fiction, en vous projetant vers le futur, vers ce qu’il est possible de vivre, même si cela semble utopique, mais tout le monde doit bien garder en mémoire ce fléau que représente le dopage, je ne vais pas en parler, je vais juste me contenter de situer les performances des coureurs des années 2030/2040.
Nous sommes en 2030, il ne reste plus aucun record du monde datant du siècle dernier, les records continuent d’ être améliorés en 1/2 fond, mais aussi sur le marathon, ce qui n’étonne personne, les champions sont de véritables professionnels, ils utilisent tous les moyens pour atteindre le très haut niveau mondial, de plus en plus inaccessible pour un être humain "normal", il faut être hors norme pour espérer devenir champion olympique ou champion du monde, quant à battre un record du monde, c’est devenu phénoménal, même si on sait que l’on a pas atteint les limites absolues, il y aura toujours quelqu’un pour aller encore plus haut.
Le record du monde du 800 mètres est maintenant sous les 1’40", le nouveau détenteur de ce record, est passé en 49"5 au 400 mètres, il n’a pas vraiment ralenti, pour boucler le second tour de piste en 50"3, ce que personne n’avait réalisé jusqu’ici, tenir le rythme pour passer sous la barre des 1’40", avec un ultime 200 mètres en 24"9, comment a t-il pu accélérer, alors que personne n’y était parvenu jusqu’à présent ? Lorsque l’on analyse les séances d’entraînement que ce champion a réalisé ces dernières semaines on peut comprendre, jugez en plutôt.
10 x 200 mètres avec 30 secondes de récupération, les 5 premiers en 26", puis de 25" à 23"5 pour le dernier.
6 x 400 mètres avec 30" de récupération, en 52"6, 51"3, 50"2 pour les 3 premiers, puis 51"4, 50"1 et 49"2 pour le dernier
3 x 800 mètres avec 1 minute de récupération, en 1’50"2, puis 1’48"5 et surtout 1’47"6 avec un dernier 400 mètres en 48"5.
Son kilométrage hebdomadaire se situe entre 120 et 150 kilomètres, avec 2 à 3 séances chaque jour, beaucoup de séances consacrées à la technique de course, à la P.P.G. et à la musculation dynamique, des montées de côtes et des descentes en sur vitesse.
Le record du monde du marathon n’est toujours pas passé sous les 2 heures, il vient de passer la barre des 2 h 01’, avec 2 h 00’54", passage au 1/2 marathon en 1 h 00’30", soit un rythme régulier, malgré les 10 derniers kilomètres effectués en solitaire en 28’30" ce qui est absolument prodigieux, le record du monde du 10000 mètres étant de 25’58"32 et celui du 1/2 marathon à 56’45"38.
Comment s’entraîne le nouveau prodige du marathon ? entre 200 et 250 kilomètres hebdomadaire, tout au long de l’année, son record sur 10000 mètres est de 26’08"25 et il détient déjà le record mondial du 1/2 marathon. Un aperçu de ses séances :
10 x 2000 mètres entre 5’30" et 5’15" avec 200 mètres de récupération
5 x 3000 mètres entre 8’30" et 8’10" avec 200 mètres de récupération
3 x 5000 mètres en 14’, 13’55" et 13’50" avec 400 mètres de récupération
2 x 10 kilomètres avec 2 minutes de récupération, le premier en 29’, le second en 28’02"
Ses sorties en endurance sont courues entre 18 et 20 km/h, elles sont comprises entre 1 h 30’ et 2 heures.
Le record du monde du 1500 mètres en 2030, est à 3’24"22, le record féminin à 3’49"56.
Ceux du 5000 mètres sont : 12’28"52 et 13’58"42.
Sur 3000 mètres steeple : 7’49" 25 et 8’45"28.
En sprint, sur 100 mètres : 9"45 et 10"43.
200 mètres : 19"15 et 21"25.
400 mètres : 42"50 et 47"36
800 mètres féminin en 1’52"23 et sur marathon, le record de Paula RADCLIFFE n’aura été amélioré que de 15 secondes, en 2 h 15’10", sur 10000 m le record du monde est passé à 29’10"48.
Il est certain, qu’à ce niveau de performances, il faudra avoir une VMA supérieure à 25 km/heure pour les hommes et 23 km/heure pour les femmes, concernant les distances comprises entre 1500 mètres et 42,195 kilomètres, l’entraînement consistera bien à atteindre ces limites. Les jeunes apprentis champions devront être de plus en plus performants dès l’âge de 14/15 ans, mais ils devront surtout posséder une bonne marge de progression et une extrême motivation afin de poursuivre leur carrière jusqu’à 25 ans, en ne laissant rien au hasard, en s’investissant au maximum, avec une confiance en eux sans limite. Il leur faudra un "coach personnel" en qui ils auront une confiance absolue, faire tous les sacrifices, car il sera impossible d’arriver au sommet, en réalisant les choses à moitié, les records mondiaux seront à un tel niveau, que seuls, les mieux organisés pourront espérer monter sur un podium mondial ou olympique, c’est déjà le cas en 2009, mais en 2030 ou 2040, ce sera encore bien plus compliqué.
Le fossé entre le haut niveau mondial et le sport de loisir pour le plaisir, se sera encore considérablement creusé, le sport a bien 2 vitesses, celle de la compétition et celle du loisir, entre ces 2 vitesses, il y a plusieurs niveaux, à chacun le sien, tout le monde ne peut pas devenir un champion, même avec des dons importants, il y a ensuite le travail, la persévérance, le don de soi qui permet de surpasser les plus doués qui se savent pas concrétiser par la suite.
Les champions des années 30, sont nés au cours de ces dernières années, ils auront entre 20 et 30 ans pour la plupart d’entre eux, en 1930, ils n’auront peut être pas encore fait l’objet de manipulations génétiques avant leur naissance, mais rien n’est moins certain.
Il est possible que les scientifiques soient déjà intervenus dans ce domaine, auquel cas, certains enfants génétiquement transformés, ont 5 ans ou plus, ils sont peut être déjà de véritables phénomènes, leur potentiel est peut être exceptionnel, mais encore faut il, pouvoir développer les qualités indispensables pour atteindre le très haut niveau mondial.
Je ne pense pas que l’on peut tout prévoir, tout maîtriser durant toutes ces années à venir, sur le développement des enfants qui ont entre 3 ans et 20 ans, même avec tous les atouts génétiques, je ne peux pas croire un seul instant, que cela va fonctionner, donner des résultats totalement ahurissants, car d’une part il faudra gérer les blessures, mais surtout s’occuper du mental, et à ce niveau, je ne crois pas du tout aux manipulations génétiques. Toucher au cerveau, me semble complètement fou et dangereux, or nous savons que la psychologie joue un très grand rôle sur la performance et la manière d’aborder la compétition, nous ne sommes pas des robots et nous ne le serons jamais. On peut jouer aux apprentis sorciers, mais fabriquer des "Frankenstein" n’est pas une bonne idée, car à force de vouloir la perfection, on ne récoltera pas grand chose de vraiment comparable à l’être humain, tel qu’il existe jusqu’à présent. Est ce que ce sera mieux ? la question est posée, l’avenir nous le dira...
Mais pour moi, cette question sur les manipulations génétiques, est inquiétante, si tel était le cas, le dopage prendrait une autre forme, ce serait tricher avec la nature humaine, dès l’origine et avant la naissance, mais pour quel résultat ? On peut tout à fait admettre ces pratiques pour un objectif médical, on transforme des animaux, des légumes mais ne touchons pas aux embryons humains pour en faire des monstres de performances sportives, contentons nous de faire progresser la médecine, c’est bien plus utile, sachons guérir les maladies rares, c’est une bien meilleure mission, déjà suffisamment difficile à résoudre. Mais il est vrai que mon avis importe peu, la machine est en route, rien ne peut l’arrêter, ce n’est pas mes écrits et mes avis, qui seront suivis d’effets, je ne me fais aucune illusion à ce sujet, il faut rester humble et modeste, bien à sa place.
Je termine sur cette phrase :
Là où il y a des gènes, il n’y aura pas de plaisir, alors y aura t-il des performances exceptionnelles ?

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