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samedi 16 octobre 2010

CHAPITRE 15 : anecdotes sur des champions

CHAPITRE 15 : anecdotes sur des champions

MES ANECDOTES DEPUIS 45 ANNEES PASSEES SUR LES TERRAINS.
Depuis 45 ans, j’ai effectivement quelques anecdotes à raconter, je vais rassembler mes souvenirs et vous faire part des meilleurs épisodes concernant la course à pied.
Il est vrai que j’ai vécu de grands moments que j’ai partagé avec de grands champions, cela va me permettre de vous présenter ces champions, un par un, en vous racontant une anecdote les concernant, mais qui me concerne également.
1). Emil PUTTEMANS ancien recordman du monde du 5000 m en 13’13", multi vainqueur du cross international de VANVES.
Nous étions à l’échauffement avant le cross de THIAIS, Emil revenait de blessure, il me confie qu’il n’est pas très bien, loin de sa forme, il me dit qu’il n’est pas du tout certain de me devancer aujourd’hui, alors qu’il détient le record du monde du 5000 m et que je suis à 1’07" de lui, sur cette distance, je suis très surpris par son humilité, il envisage simplement de faire la course à mes côtés, ce qui en fait m’arrange bien. Nous partons effectivement ensemble, Emil se contentant de me relayer gentiment, le trou est très vite fait, pas de soucis pour nous, j’assure le train, le champion belge est évidemment très à l’aise, mais je n’amuse pas le terrain, une compétition n’est pas un entraînement. Après la mi course, dans la côte, Emil accélère, je vois qu’il veut se tester un peu, qu’il retrouve un peu d’ambition, je résiste mais pas pour longtemps, et puis c’est tellement logique, je le laisse s’envoler vers la victoire, je suis 2ème à une centaine de mètres, ce qui est très satisfaisant pour moi, mais quelle surprise à l’arrivée de constater qu’ Emil PUTTEMANS courait en fait sans dossard, hors compétition, je suis déclaré vainqueur officiel du cross de THIAIS, mais j’ai surtout vécu un grand moment d’amitié.
2).Joseph MAHMOUD et Radhouane BOUSTER, le premier vice champion olympique de 3000 m steeple à LOS ANGELES, le second vainqueur de la célèbre corrida de SAO PAOLO et du cross de VANVES devant Henry RONO.
C’était au cross de GIF sur YVETTE, nous sommes sur la ligne de départ, mais nos 2 champions qui étaient invités ne sont pas présents, le départ est néanmoins donné sans eux. Après 1 kilomètre de course, une petite boucle a été effectuée, nos 2 champions qui avaient donc raté le départ, viennent se placer en tête de la course en ma compagnie, ainsi que deux Nord Coréens invités eux aussi. Nous sommes 5 à nous détacher, je reste au contact de joseph et Radhouane et nous lâchons les 2 coréens, peu avant l’arrivée, je suis obligé de laisser filer nos 2 champions, mais au lieu de s’orienter vers la ligne d’arrivée, ils continuent sur le parcours en boucle, probablement parce qu’il leur manquait la première petite boucle, mais comme j’avais accompli le parcours intégralement, j’arrive logiquement premier sur la ligne d’arrivée à la stupéfaction générale. "Mais’ dit l’officiel : "vous ne pouvez pas être le vainqueur ? ", ah bon, lui dis je, depuis quand celui qui franchit le premier la ligne d’arrivée, n’est pas le vainqueur ? MAHMOUD et BOUSTER courent encore, ils n’ont donc pas gagné, l’imbroglio d’après course ne manquait pas de saveur, mais j’ai bel et bien été déclaré vainqueur officiel de ce cross.
3). Henry RONO, quadruple recordman du monde sur 3000 m, 3000 m steeple, 5000 m et 10000 m.
A l’époque je faisais partie du comité d’organisation du cross international de VANVES, je m’occupais de l’accueil des champions, et j’ai donc accompagné le champion durant 3 jours, l’avant veille du cross nous avons couru ensemble sur la piste en cendrée, dans un brouillard à couper au couteau, une voiture nous accompagnait, et ma caméra a immortalisé des images fabuleuses de ce footing entre 14 et 20 km/heure progressif. Le lendemain veille du cross, nous nous retrouvons sur le stade à jouer comme des gamins au football, sur la pelouse , là aussi des photos sont prises par un professionnel, ces documents sont précieux, Henry remporte le cross le lendemain, devant LOPES, MOORCROFT, BOUSTER, BLACK, LEVISSE est 6ème, PUTTEMANS 12ème, je suis 38ème.
4). Michel JAZY, vice champion olympique du 1500 m à ROME en 1960.
J’ai eu l’idée d’écrire à Michel JAZY, alors que j’étais un débutant, je suis resté 6 mois sans réponse à mon courrier, mais un jour, Michel m’a répondu, me conviant à l’un de ses entraînements en face de l’institut national des sports dans le bois de Vincennes. J’ai donc fais sa connaissance durant un footing tranquille, et comme j’étais un ancien footballeur, il m’invite à aller taper dans le ballon après notre séance, je fais ainsi la connaissance de Monsieur Raymond Marcillac, de Thierry Rolland, et d’anciens champions de divers sports, comme jean pierre BELTOISE, le champion de FRANCE de lancer de poids COLNARD, et d’un ancien champion olympique d’aviron, je me retrouve sélectionné dans l’équipe des "va nus pieds" qui va rencontrer l’équipe de GIENS, la semaine prochaine, j’étais bien évidemment très heureux de cette marque de confiance, j’avais dû être bon durant cette petite demi heure de football. Une semaine plus tard, je suis à GIENS, je joue aux côtés de Michel, j’ai l’occasion de lui faire les 2 passes décisives, il marque les 2 buts des VA NUS PIEDS, nous faisons match nul, le soir je suis invité au restaurant par Michel, le tapis rouge est déroulé, signature du livre d’or, un super diner, une journée inoubliable. Quelques semaines plus tard, j’ai le grand plaisir de devancer Michel, à l’arrivée du cross international de PONTIVY, ce sera la seule fois de ma carrière, Michel m’avait battu la semaine précédente au cross de MEUDON, nous avions couru côte à côte toute la course.
5). SOPHIE MARCEAU la jeune vedette de LA BOUM et SAID SKOUMA, champion d’EUROPE de boxe.
Lors d’un entraînement dans le parc de l’héliport, près de l’aquaboulevard de PARIS 15ème, quelle ne fut pas ma surprise de croiser Sophie MARCEAU qui faisait son jogging avec Saïd SKOUMA, le champion de FRANCE de boxe, je me suis tout naturellement présenté à eux afin de partager leur entraînement et nous avons sympathisé, nous donnant rendez vous pour le lendemain matin. Durant 3 mois, je me suis occupé de la préparation physique de Saïd, qui remportera son championnat d’EUROPE, et Sophie qui aimait beaucoup courir se joignait à nous pour les footings, nous avons beaucoup échangé durant cette période, mais Sophie a ensuite déménagé et je l’ai perdue du vue, tout comme notre champion de boxe. Je garde naturellement un très beau souvenir de Sophie MARCEAU, elle est devenue une très jolie femme ainsi qu’une actrice talentueuse.
6). PAULA RADCLIFFE, recordwoman du monde de marathon.
J’organise des stages de 1/2 fond à FONT ROMEU, depuis plusieurs années, nous devions fatalement rencontrer la championne de marathon, ce qui fut chose faite, un matin, nous retrouvant au même endroit, au même instant. Comme j’avais dans mon club, une anglaise d’un excellent niveau qui connaissait bien Paula, Kathy SKORUPSKA , le contact fut facilité, Paula a accepté d’être photographiée en notre compagnie, et nous avons discuter un bon moment. Depuis, nous avons eu plusieurs conversations avec notre grande championne, nous avons pû la filmer lors de ses entraînements à 2100 m d’altitude, et nous l’avons récemment rencontrée à Font Romeu, sur une terrasse de café, avec sa petite fille , Paula espérait bien revenir sur marathon pour les J.O. de PEKIN, mais il n’en a rien été, une blessure l’empêchant de participer, mais Paula est une battante, elle veut poursuivre sa carrière jusqu’en 2012 , chez elle à LONDRES.
7). JOSEPH MAHMOUD, vice champion olympique de 3000 m steeple en 1984.
J’ai participé à mon premier stage national avec les meilleurs coureurs de 1/2 fond français, dont les meilleurs juniors, avec qui je jouais au football sur la plage de la Palmyre, pouvais je me douter en 1972, que ce junior qui courait à mes côtés, allait devenir vice champion olympique à LOS ANGELES, 12 années plus tard, il s’appelait Joseph MAHMOUD. Durant cette semaine de stage, j’ai couru avec Jacky BOXBERGER, Jean WADOUX, Jean Paul VILLAIN, et tous mes copains du 3000 m steeple. De 1972 à 1974, Joseph aura parcouru tous les échelons, progressant année après année, pour passer de 9’ à 8’07" record d’EUROPE du 3000 m steeple, j’ai souvent couru avec lui, sur piste et en cross,
8). JACKY BOXBERGER, une fin tragique.
J’ai bien connu Jacky BOXBERGER, avec qui je terminais certains footings progressifs en forêt de la PALMYRE en 1972, toujours lors du stage national, c’était sur une boucle de 2 kilomètres, et nous accélérions à chaque passage, 14 km/heure pour commencer, puis 15, 16, 17, 18, à cette vitesse, il y avait déjà de nombreux coureurs qui renonçaient, à 19 km/h nous n’étions plus que 3 ou 4 à résister, Jacky se contentait de contrôler l’ultime accélération, lorsque je lâchais prise, il continuait sur quelques centaines de mètres avant de ralentir à son tour, c’était un entraînement vraiment spécial, il fallait avoir envie de se faire mal. Lors d’un rassemblement général, pour parler technique de l’entraînement, les cadres expliquaient comment se motiver davantage, s’investir pour avoir de meilleurs résultats au niveau international, le débat s’éternisait un peu, Jacky s’est levé subitement, un peu agacé, en lançant à la cantonade : "et si on parlait fric, ce ne serait pas mieux ? ", en fait Jacky voulait indiquer aux cadres nationaux, que tous ces discours étaient bien beaux, mais que sans argent, ni vrai professionnalisme, il ne servait pas à grand chose de discuter, un coureur de haut niveau doit se consacrer à sa carrière, et il doit avoir de quoi vivre, s’il n’y a rien à gagner, pourquoi sacrifier sa vie ? tel était le grand Jacky, 6ème des jeux olympiques sur 1500 m , alors qu’il n’était que junior, plusieurs fois champion de FRANCE sur piste et en cross, 2 h 10’ au marathon, un vrai coureur polyvalent. J’ai devancé Jacky, lors d’un championnat de FRANCE de cross , c’était à Montgeron, je termine 36ème, et lui quelques places plus loin, victime d’un sérieux point de côté, alors qu’il faisait la course dans le peloton de tête. Jacky connu une fin tragique lors d’un safari au KENYA, chargé par un éléphant qu’il voulait photographier, il ne s’est pas méfié, le mastodonte l’a piétiné puis envoyé contre un arbre, je pense assez souvent à lui, il était un grand adversaire et ami de Pierre LEVISSE, un grand champion français.
9). COLETTE BESSON, championne olympique du 400 mètres.
Le 9 mars 1997, mon jeune fils Didier et moi, sommes au départ de la course du coeur, sur la place du Trocadéro, pour le prologue, c’est notre seconde participation à cette épreuve qui doit nous conduire de PARIS à la station de LA PLAGNE, Colette BESSON, la championne olympique de MEXICO sur 400 mètres, fait partie de l’équipe de l’EDF, elle était très motivée, prenant un grand plaisir à parcourir de longues distances, un peu inhabituelle pour elle, bien qu’ayant déjà couru un marathon, plusieurs étapes comprises entre 10 et 20 kilomètres, avec des spéciales en relais et des courses nocturnes. Colette avait une condition physique excellente, elle a pris énormément de plaisir sur cette épreuve avec des arrivées dans des châteaux, des parcours magnifiques dans les vignobles et une arrivée à LA PLAGNE, où nous nous sommes retrouvés main dans la main pour franchir la ligne d’arrivée, dans une ambiance festive après 5 jours passés sur les routes de FRANCE. Un excellent souvenir pour moi, Colette a été une grande championne, sa disparition comme celle de Jacky BOXBERGER, m’a beaucoup attristé, mais les souvenirs demeurent...
10). JEAN WADOUX, recordman d’EUROPE du 1500 mètres.
Jean Wadoux, était à table à côté de moi, lors du stage de LA PALMYRE près de ROYAN, en 1972, j’ai souvent couru avec lui, notamment lors de sa victoire au cross de VANVES en 1970, je prenais une belle 6ème place devant le champion de Suisse DOESEGGER. Jean remportera le cross du FIGARO, le championnat d’île de FRANCE, il courait sous les couleurs du Racing club de FRANCE, avec mon ami Jean Michel ADAM, international sur 1500 m dont le record était à 3’42", le RCF était de tous les championnats de FRANCE de relais 4 x 1500 m, avec Jean WADOUX comme ultime relayeur, mais lors d’une finale, alors qu’il s’apprêtait à prendre le dernier relais, son co équipier, s’effondrait à 100 mètres de la fin de son 1500 m, à la stupéfaction générale, Jean n’est donc jamais parti, ce jour là, son co- équipier étant décédé durant son sprint final. J’ai rencontré Jean, après sa fin de carrière, en forêt du Touquet, où j’organise des stages à Pâques, nous avons fait un footing ensemble, il n’avait pas changé, toujours aussi svelte, mais pour lui, la compétition faisait partie du passé, juste de l’entretien pour le plaisir.
11). NOEL TIJOU, multiple champion de FRANCE de cross.
J’ai bien évidemment beaucoup couru avec Noël TIJOU, des cross du FIGARO, des championnats de FRANCE, il a marqué toute une génération de coureurs, chez les seniors puis dans la catégorie des vétérans, à CRETEIL en 1985, je suis parti avec lui durant le premier kilomètre, il sera une nouvelle fois champion de FRANCE devant Jean LEVAILLANT, Fernand KOLBECK, Jean Yves LE FLOHIC, tous anciens internationaux, je prenais une belle 8ème place pour mon premier NATIONAL dans la catégorie des anciens, après avoir été champion d’île de FRANCE sur le parcours de Fontainebleau. J’ai encore beaucoup couru avec Noel, par la suite, notamment lors de championnats de FRANCE réservé aux entreprises, ou encore lors de la corrida de NANCY, sur 8 km où je me classe 5ème, derrière Antoine BOROWSKI, Fernand KOLBECK, Noël TIJOU 3ème et Jean Pierre EUDIER 4ème, cette année là, je réalise encore 31’07" sur 10000 mètres, meilleure performance française des plus de 40 ans.
12). KHALID SKAH, recordman des victoires à la corrida de HOUILLES.
La corrida de Houilles était quasiment tous les ans, à mon programme de compétitions, cette épreuve m’a permis de côtoyer les plus grands champions. En 1974, c’est le polonais Borislaw MALINOWSKI qui l’emporte devant BOXBERGER, TIJOU et TAGG, je suis 11ème. En 1975, à nouveau 11ème, cette fois c’est le recordman du monde de l’heure, Jos HERMANS qui s’adjuge la victoire devant Carlos LOPES, KACEMI et BOUSTER. Par la suite le champion marocain KHALID SKAH, remporte 7 fois cette course de fin d’année, notamment en 1990, où je prends encore une belle 37ème place (1er vétéran). KHALID SKAH a été un excellent coureur de 10000 m, il est monté sur le podium des championnats du monde de cross, il était polyvalent.
13). JOHN N’GUGI, 5 fois champion du monde de cross.
John est venu courir le cross de Vanves, il n’a pas brillé, pas plus qu’à la corrida de Houilles fin décembre 1995, où il ne s’est classé qu’à la 14ème place, je termine 56ème, les 9600 m en 32’01" soit encore à 18 km/heure, à 50 ans, 44" devant mon fils Didier qui avait 18 ans. John N’GUGI pouvait être hors de forme en décembre, avec des kilos superflus, finir au delà de la 60ème place lors des championnats du KENYA en février, et caracoler tout seul en tête du mondial en mars, ce qui posait vraiment quelques interrogations, d’ailleurs le jour où la fédération internationale a voulu lui faire un contrôle anti- dopage, notre champion du monde s’est enfui dans la brousse, refusant ce contrôle inopiné, il a logiquement été disqualifié, on a plus revu N’GUGI par la suite.
14). JEAN PAUL VILLAIN, champion d’EUROPE de 3000 m steeple.
j’ai couru de nombreux 3000 m steeple avec Jean Paul, d’ailleurs lors de mon premier championnat de FRANCE en 1968 à COLOMBES, j’ai eu l’honneur de courir plus d’un kilomètre en tête, devant Guy TEXEREAU et Jean Paul VILLAIN qui était 1er et 2ème de ce national, en 8’45’6 et 8’46", je prenais une magnifique 7ème place en 9’10"8. En 1971, toujours à Colombes, je réalise le meilleur chrono de ma carrière, en 1/2 finale, 4ème VILLAIN en 8’52"6, je suis 5ème en 8’54", Marc MASSELOT qui était au coude à coude avec moi, sur la dernière rivière, se retrouve le nez dans la flotte, et ne parvient pas à se qualifier pour la finale. 48 heures plus tard, je mène la finale, sans complexe, je passe en 4’18" à mi course, ce qui était de la folie, mais j’étais bien, j’ai fait illusion, avant de rétrograder pour ne prendre qu’une honorable 8ème place en 8’56"2 devant GERAUDIE et SOUBITEZ deux internationaux. Ce jour là, Jean Paul VILLAIN s’offre le record de FRANCE en 8’27" devant Gérard BUCHEIT 8’38", DELALANDRE, MONNERAIS, mon homonyme Patrick MARTIN, PAPE et BOMBLED. Jean Paul VILLAIN deviendra champion d’Europe sur 3000 m steeple, en étant à la dérive à 800 mètres de l’arrivée, perdant près de 50 mètres sur la tête, mais avec un dernier tour incroyable, où il a refait son retard, 10 m par 10 m, pour s’envoler vers le titre sur la dernière rivière, ce dernier 400 mètres est resté dans les souvenirs, c’était du jamais vu.
15). ALAIN MIMOUN , champion olympique du marathon à MELBOURNE en 1956.
J’ai eu l’occasion de courir à Vincennes avec Alain et Michel JAZY, mon premier 20 km sur piste sur la piste en plein air de l’INS, Alain remportant cette course, je termine en 1 h 13’ alors que je venais de débuter. En 1971, je suis 13ème du championnat d’ile de France de cross, puis 17ème au cross de CHARTRES, devant Alain, ce qui pour moi était un exploit, d’autant que quelques jours plus tard, au NATIONAL de cross d’ AIR sur ADOUR, notre champion olympique se classe encore 24ème, alors que je suis 39ème à 3 minutes du vainqueur Noël TIJOU, mon ami Serge BOSSY est 17ème. Alain MIMOUN avait encore dépassé les 18 km dans l’heure à l’âge de 50 ans, aujourd’hui il court encore, quasiment chaque jour, il est un exemple de longévité.
16). BRAHIM ASLOUM et JEAN LUC DELARUE.
Un jour de janvier 2006, le 25 plus précisément, je reçois un coup de fil du secrétariat de Jean Luc DELARUE, me demandant si j’étais disponible pour devenir le coach personnel du célèbre animateur de télévision, afin de le préparer pour le marathon de PARIS, sur une période de 2 mois, rendez vous était fixé au 2 février, pour un entretien de plus d’une heure, afin de cibler nos objectifs, premier entraînement le 5 février, au bois de Boulogne, nous avons tout de suite sympathisé, et dès notre 3ème séance, nous parcourions 2 heures dans le parc SAINT CLOUD. Jean Luc était très motivé pour son premier marathon à 42 ans, les sorties longues de plus de 2 heures, ne lui faisaient pas peur et le 3 mars, mon fils Didier l’accompagnait sur le 1/2 marathon de PARIS, couru en 2 h 18’. Le 19 mars, c’était à moi, de coacher Jean Luc pour son second 1/2 marathon, celui du val de marne, record amélioré, en 2 h 10’10". Le 26 mars, une dernière sortie longue de 2 h 45’ toujours dans le parc de SAINT CLOUD, et la fameuse montée de la brosse. Le 9 avril, nous étions bien au départ du marathon de PARIS, course régulière, prudente, sans aucun problème, pas de mur au 30ème kilomètre, et la satisfaction de voir le chalet du lac du bois de Boulogne, pour les 2 derniers kilomètres avec un chrono sous les 5 heures, 4 h 58’ qui était l’objectif fixé lors de notre premier contact, Jean Luc pouvait apprécier l’instant du franchissement de la ligne d’arrivée, nous avions remporté notre challenge, avant de passer une magnifique soirée dans un bon restaurant parisien, avec une vingtaine d’amis et parents. En 2008, nous avons couru PARIS VERSAILLES, nous devions aussi faire les 20 km de PARIS en compagnie du champion olympique de boxe Brahim ASLOUM, qui est aussi un ami de Jean Luc, malheureusement forfait de dernière minute, Jean Luc était malade, j’ai donc couru avec Brahim, un 20 km progressif, car il n’avait jamais couru une telle distance, nous sommes parti à 10 km/heure pour finir à 14 km/heure, 1 h 46’24" au final, notre champion était ravi, nous avons eu le temps de discuter avant et après la course, un peu moins durant les 10 derniers kilomètres rondement menés.
17). MARIE JOSE PEREC, championne olympique sur 200 m et 400 m.
Marie José était notre voisine à VANVES, elle habitait un logement qui donnait sur le parc F. PIC, là où je faisais mes footings, nous nous sommes donc fatalement rencontrés, nous avons couru ensemble et discuté longuement, Marie Jo envisageait même de monter sur 800 mètres, auquel cas j’avais l’opportunité de devenir son coach pour mieux aborder cette distance, malheureusement il y a eu SYDNEY, et ce qui s’est passé a marqué la fin de sa carrière, plus question de 800 mètres, et pourtant ses tests sur 600 mètres étaient intéressants, très nettement en dessous des 1’30", ce qui pouvait laisser entrevoir la possibilité de courir sous les 2 minutes sans grande difficulté, avec un entraînement plus orienté vers le 800 mètres. Mais après SYDNEY, Marie José n’a plus souhaité poursuivre sa carrière, elle a été trop marquée par ce faux pas australien, sa rivale kathy FREEMAN lui a succédé au palmarès olympique du 400 mètres, elle a bien tenté un retour pour le mondial , mais les blessures l’en ont empêché. Marie José aura couru le 400 m en 48"25, ce qui demeure encore en 2009, un chrono au top niveau mondial, le record du monde restant la possession de Marita KOCH en 47"60, probablement pour longtemps encore...

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