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samedi 16 octobre 2010

CHAPITRE 30 : un peu de physiologie

CHAPITRE 30 : un peu de physiologie

Le minimum à savoir pour comprendre notre organisme.

Courir est un sport très simple et facile à pratiquer, mais notre organisme est complexe, notre course commence dans notre cerveau, lorsque nous décidons d’aller courir, notre cortex qui est une couche superficielle de notre cerveau, composée de matière grise, emet une explosion de signaux électro-chimiques. Ces signaux ont chacun une destination unique. Si l’un de ces signaux s’adresse à un muscle du mollet, il part du cerveau, descend le long de la moelle épinière, puis dans la jambe, passe de nerf en nerf, en modifiant l’équilibre du sodium et du potassium dans les cellules. Il se produit des opérations chimiques très complexes, consistant en une réaction de glucose avec l’oxygène pour former du dyoxide de carbone, de l’eau et de l’énergie mécanique. lorsque l’on manque d’oxygène, ce qui arrve assez souvent durant quasiment toutes les courses, une partie de cette réaction est anaérobique, donc sans oxygène. Des composés chimiques imparfaitement oxydés, tels que l’acide lactique, s’accumulent et provoquent une carence en oxygène. Notre coeur, nos poumons, nos vaisseaux sanguins et surtout notre sang distribuent à tous nos muscles, l’oxygène contenu dans l’air que nous respirons.

Un coureur débutant a le souffle coupé, après quelques centaines de mètres, il doit ralentir ou marcher afin de retrouver une respiration régulière, mais après quelques mois de pratique régulière, ce même coureur peut courir sans problème durant une heure, il s’est bien opéré une transformation, sous les effets bénéfiques de l’entraînement en endurance.
Notre corps ne fait que ce que notre esprit commande, sauf en ce qui concerne nos muscles qui sont involontaires. Nous endurcissons notre esprit au fur et à mesure que nous nous entraînons, que ce soit avec un objectif de progression et de compétition, ou simplement pour le plaisir de courir, bien entendu l’intensité ne sera pas la même, de même que votre investissement. Notre système nerveux va également s’améliorer avec l’entraînement, diminuant progressivement notre dépense d’énergie, pouvant aller jusqu’à 1/4 par rapport au niveau de départ , ce qui représente bien une économie d’énergie non négligeable.
Plus vous courez, plus vos muscles se renforcent. L’entraînement en endurance augmente considérablement le nombre de mitochondries, qui sont des usines microscopiques se situant dans nos cellules où est produite l’énergie, un riche composé appelé : triphosphate d’adrénosine, ou plus simplement TPA, (pas ATP). Les quantités d’enzymes mitochondriaux augmentent et se synthétisent bien plus vite, l’un d’eux, la déshydrogénase succinique, est multipliée par 3 ou 4 chez un coureur entraîné.
Après un entraînement de 8 à 12 semaines, le glycogène, forme de réserve de glucose, reste élevé dans les muscles et le foie. L’oxygène indispensable à notre activité est transportée par notre sang, vers nos muscles, capté par l’hémoglobine, il est dirigé instantanément du coeur dans toutes les zones qui ont besoin de lui. Avec un entraînement bien équilibré et régulier, il se produit un changement important dans notre sang. L’effet bénéfique de l’augmentation de l’hémoglobine correspond à celui qu’apporte le dopage sanguin, alors pourquoi faire appel à des procédés illicites ? entraînez vous plus et mieux.
C’est bien évidemment sur le coeur, que l’entraînement en endurance produit l’effet le plus remarquable, les artères se dilatent et peuvent atteindre 3 fois leur dimension normale. Le coeur pompe plus de sang à chaque contraction, allant jusqu’à 2 fois plus qu’un individu non entraîné. Sous l’effet de l’entraînement, le coeur ralenti, il bat moins souvent, pouvant descendre à 28 pulsations par minute (bradycardie). Mais nous sommes tous différents, certains coureurs très entraînés, ne descendront pas en dessous de 50 pulsations au repos, ce n’est pas une raison pour s’en inquiéter. L’entraînement fait baisser la tension artérielle pendant la phase de récupération. Un coeur bien entraîné est plus efficace, plus performant.
Les poumons possèdent 300 000 000 d’alvéoles, ils fournissent une quantité importante d’oxygène au sang. Jour après jour, avec un entraînement régulier, nos muscles de la respiration, cexu de l’abdomen, du thorax et du diaphragme se renforcent et sont plus efficaces.
C’est ainsi qu’il est évident qu’un programme d’entraînement quotidien, comprenant une grande quantité d’endurance fondamentale, sera bénéfique pour toutes les raisons ci dessus évoquées, bien entendu il faut équilibrer ses séances, de manière à bien assimiler chacune des séances de résistance, ainsi que les sorties longues. En restant bien à l’écoute de vos sensations, il est tout à fait possible de progresser durant plusieurs années consécutives, il faut être patient, ne pas commettre d’excès, votre corps et votre organisme va se tranformer, petit à petit, vous devez ressentir les effets de votre progression, aussi bien pendant vos entraînements que lors de vos compétitions. Rien de durable ne se construit à toute vitesse, et pour durer, il est indispensable de bien vous organiser, de cultiver votre esprit, votre mental, afin de devenir plus fort sur vos jambes et dans votre tête.

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